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La Cocotte-Minute...

La Cocotte Minute.

Depuis quelques années, d'élection en élection, il faut être aveugle ou, tout simplement, un "Bobo" garanti grand-teint résidant au sein d'un arrondissement de Paris à un seul chiffre, pour ne pas accepter de regarder la réalité en face. Le "problème de l'immigration" est devenu le principal élément de langage du jeu électoral tout en entretenant une ligne de partage des eaux entre ses partisans et ses opposants.

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Avec l'aimable autorisation de l'auteur

Se borner à estimer que, chez ces derniers, il ne peut s'agir que d'une déviance Lepeniste ou d'un comportement crypto-fascisant est, certes, rassurant pour nos gardiens du Temple de la bonne pensée, mais un peu simpliste et d'une sottise hallucinante.

Quant aux Ayatollahs qui dégainent plus vite que leur ombre le mot "racisme" à la simple évocation du "seuil de tolérance" ou du non moins célèbre refus "d'accueillir toute la misère du monde", qu'ils se rassurent en n'y voyant rien d'autre qu'un hommage rendu à la clairvoyance de François Mitterrand et de Michel Rocard !

Nos médias, de leur côté, ne recouvrent une certaine lucidité que lorsqu'ils traitent des mêmes problématiques à l'étranger. Je me souviens, avec amusement, d'un sujet télévisé dans lequel une journaliste évoquait le phénomène des charters de Chinoises s'offrant un vol aller-retour pour accoucher sur le sol américain.

Dans la foulée, il nous était expliqué qu'à la seconde même où il poussait son premier cri, le nouveau-né devenait un authentique petit Yankee, au biberon rempli de Coca, qui pourra, quelques années plus tard et de plein droit, immigrer avec ses parents au pays de la bannière étoilée.

Là, très paradoxalement, elle y analysait avec finesse et justesse l'effet pervers du "droit du sol". Le sol Américain, sans aucun doute et exclusivement, car je ne me risquerais pas une seule seconde à tenter le parallèle avec Mayotte devenue, par la grâce de la départementalisation, la plus grande maternité de France, puisque ce sera le lynchage médiatique en règle assuré par la même journaliste !

Glissons pudiquement sur ces innombrables déclinaisons d'émissions dans lesquelles des "Français" viennent, sous l’œil de la caméra, vivre quelques jours ou semaines au sein d'une tribu, la plus exotique possible, en y démontrant que, pour être accepté, la seule règle à appliquer consiste à respecter ses us et coutumes voire, même, à les adopter. Je me demande, là, d'un coup, si ce n'est pas tout simplement cela qu'on appelle "intégration" et le fait de constater que ce qui est tenu pour évident partout, et même ici sauf lorsqu'il s'agit de l'appliquer, me plonge dans un abîme de perplexité...

Je suis stupéfait de voir qu'en niant des évidences sociologiques, psychologiques et sociétales au nom d'une idéologie et peut-être aussi d'un zeste de marketing électoral, nos responsables, nos élus, nos médias et nos intellectuels se font plus rien d'autre aujourd'hui que de peser de tout leur poids sur la soupape de sécurité d'une cocotte minute sous laquelle leur politique a poussé le gaz au maximum !

Souvenons-nous du temps béni où, loin d'avoir le poids qu'il a aujourd'hui et probablement pour cette raison, la pire critique formulée à l'encontre du Front National, et de son Jean-Marie de président, consistait à reconnaître qu'il soulevait les "bons problèmes" mais en y apportant de "mauvaises solutions".

Mais alors, comment faire barrage, non pas au Front National lui-même puisqu'il n'existe qu'à travers ses électeurs, mais à un électorat déçu, et c'est un doux euphémisme, et qui pense avoir "tout essayé" sauf notre ... Marine Nationale ?

Alternative Hippocratique.

C'est peut-être Hippocrate, le célèbre père de la médecine, qui peut nous apporter sa vision thérapeutique car, dans l'état actuel des choses, il s'agit bien de faire face à une maladie, une maladie du corps social certes, mais d'une maladie quand même. Souvenons-nous qu'il y a près de 2500 ans, notre bon inventeur du Serment avait, déjà, clairement codifié et individualisé les deux protocoles thérapeutiques qui guident encore aujourd'hui notre pratique quotidienne, à savoir le "traitement par les contraires" et le "traitement par les semblables".

Le premier, très proche de l'allopathie d'aujourd'hui, consiste, par exemple et sans autre forme de procès, à prescrire un laxatif à un patient constipé, tandis que le second lui, souvent considéré comme l'ancêtre de l'homéopathie, vise à soigner le malade en lui administrant une "faible dose" de la maladie elle-même.

Certes, certains de mes lecteurs ne manqueront pas de m'objecter qu'il existe une troisième voie, celle de l'effet "placebo"... C'est exact, j'en conviens, mais c'est aussi celui auquel il a été fait appel depuis quarante ans, avec les brillants résultats que l'on connait aujourd'hui, depuis la montée du Front National jusqu'à l'augmentation de nos déficits sans oublier le discrédit de notre classe politique.

Je me suis toujours demandé si la surcharge pondérale qui semble frapper nombre de nos hommes politiques ne serait pas une forme de maladie professionnelle liée au fait de devoir "manger leur chapeau" et "avaler des couleuvres" tout au long de leur carrière...

Depuis bien des années, nos responsables ont cru juguler la progression de l'extrême droite en favorisant la gauche et l'extrême gauche quitte, dans certains cas et pour quelques uns d'entre eux, à "préférer perdre une élection [au profit de la gauche *ndlr] plutôt que de perdre son âme". Cause ou conséquence, et la question mérite d'être posée, cette forme de traitement par les contraires, loin d'avoir eu l'effet escompté, a nettement aggravé l'état du patient.

L'effet placebo a donc clairement échoué, le traitement par les contraires, de son côté, s'est avéré particulièrement néfaste... Dans ces conditions, j'en arrive à me demander si, finalement et après avoir tout tenté, une "faible dose", une once, une pincée de "Frontisme CODEX", c'est à dire Constitutionnel, ne constituerait pas la seule et unique potion qui pourrait, enfin, venir à bout de notre accès récurrent de "Frontite aigüe".

Je me suis, d'ailleurs, toujours demandé si la surcharge pondérale qui semblait frapper nombre de nos hommes politiques ne serait pas à considérer comme une forme de maladie professionnelle consécutive au fait de devoir "manger leur chapeau" et "avaler des couleuvres" tout au long de leur carrière afin de la pérenniser. Si tel est le cas, et surtout depuis que les Municipales puis les Européennes ont donné au Front National le statut de premier Parti de France, il me semble que, de droite comme de gauche, certains vont effectivement prendre du poids en incorporant, discrètement, cette alternative thérapeutique à leur discours...

Vide électoral.

Le choix du titre de l'ensemble de cette rubrique, à savoir "2012 - 2017, ou les grandes illusions", ne relevait aucunement du hasard ou d'un brutal épisode de "divination" mais du simple bon sens. En effet, avec un minimum de lucidité, il était évident que les illusions soigneusement entretenues qui avaient fait élire François Hollande, le 6 mai 2012, viendraient se briser sur les dures réalités économiques, sociales, structurelles et européennes, en moins de cinq ans et que le réveil serait douloureux.

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Avec l'aimable autorisation de l'auteur

Le célèbre aphorisme d'Aristote, "la nature a horreur du vide", a traversé les siècles sans rien perdre de sa vigueur y compris dans le domaine électoral or, à un peu moins de deux ans et demi de la prochaine élection Présidentielle, vers quel horizon peut encore se tourner l'électeur stakhanoviste qui n'a pas encore jeté l'éponge et rejoint le troupeau des abstentionnistes ?

Commençons par François Hollande. Sur le fond, je le plains car il reçoit, de plein fouet, le mécontentement de ses électeurs qui, en le voyant s'orienter délibérément vers une forme de "Sociale-Démocratie-Libérale" [...à laquelle j'adhère, mais chut, ne le répétez pas...] ne s'y retrouvent plus et vont le lui faire payer très cher.

Dans le même temps et d'une manière très injuste, ce qu'il perd à gauche n'est pas compensé par le plus infime point de satisfaction du côté d'une droite modérée ou d'un Centre Gauche qui aurait applaudi des deux mains si cette même politique avait été menée par une UDF aujourd'hui disparue...

Le Parti Socialiste, le vrai, celui du copyright, de son côté et pour conserver son électorat traditionnel, ne va pas manquer de "gauchiser" son discours, quitte à aller jusqu'à faire quelques appels du pied à ce qu'il reste d'un Parti Communiste exsangue et, ça, nous le constaterons très certainement les 5, 6 et 7 juin 2015 lors du Congrès du Parti Socialiste, à l'occasion duquel je suis convaincu qu'une certaine Maire de Lille tiendra le haut de la tribune.

L'UMP, ah oui, l'UMP, j'ai failli l'oublier... Qu'en dire ? Entre le fait de la voir crever sous les affaires financières, qui meurt de combats fratricides plus dignes du bac à sable que d'un Parti de gouvernement, qui s'enlise dans une affaire Fillon-Jouyet ne contribuant assurément pas à élever le débat, un Alain Juppé qui semble, un peu trop à mon goût, être le candidat de la gauche, des médias et de cette officine socialiste qu'est l'institut de sondage Odoxa, et, pour finir, un Nicolas Sarkozy qui s'est pris les pieds dans le tapis d'un retour un peu trop hâtif bref, et si vous me pardonnez le terme, rien de très sexy !

Je gardais pour la fin Marine Le Pen. Face à ce vide sidéral, il lui suffit actuellement de simplement bâillonner son père, à seule fin de l'empêcher de proférer une des saillies dont il a le secret, et, maintenant qu'elle a fondé l'ensemble de son "programme" sur une sortie de l'Europe, un renoncement à l'Euro et une hypothétique lutte contre l'immigration, le temps joue pour elle, le fruit mûrit tout seul au point que je redoute que, croyant pouvoir encore se rattraper au second tour, le nombre d'électeurs annonçant, d'ores et déjà, voter pour "elle" au premier ne nous mène à l'accident irréparable d'un scrutin ... à un seul et unique tour !

Je persiste à penser que, pour ce grand corps malade qu'est devenue la France, un petit "abcès de fixation Frontiste", voire un bon "furoncle", même peu honorable ou mal placé, serait hautement préférable à une "septicémie" dont elle ne se relèverait pas.

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