4 mai 2013, Ce n'est qu'un début...
Avec l'aimable autorisation de l'auteur |
... continuons le combat !
Un an déjà, et il en reste encore quatre. Mais, pour rester dans la ligne de slogans de 1968 remis au goût du jour, souvenons-nous d'un autre, tout à fait de circonstances, "soyons réalistes, demandons l'impossible !", et c'est ce qui est en train de se produire avec cet objectif couperet consistant à réduire notre déficit à moins de 3% du PIB.
Un objectif qui, tout comme l'Horizon, semble s'éloigner à mesure qu'on tente de s'en approcher. Or, si l'Europe vient de nous accorder un délai de grâce de deux ans, c'est, à la fois, le signe que les mesures actuellement mises en oeuvre n'étaient pas suffisantes pour y parvenir fin 2013 et qu'il va donc falloir aller autrement plus profondément que prévu dans des réformes structurelles qui, sans cesse, ont été repoussées au lendemain en vertu du bon vieux principe de la "patate chaude".
Une patate qui, certes, a autorisé les élections de nos Présidents successifs mais dont, maintenant, on va nous présenter la note. Une note qui, c'est évident, va être particulièrement salée ce qui, comme chacun le sait, est très mauvais pour la santé.
Une santé sociale qui dépendra de l'exercice d'équilibriste que doit réussir notre Gouvernement, pris en tenaille entre des nécessités économiques incontournables et un électorat qui attendait, ou espérait, tout autre chose et qui risque fort, maintenant, de mordre la main de celui qui prétendait le nourrir.
Pour conclure, si, en 1968, la France a pu se permettre des mouvements sociaux et des grèves qui restent gravées dans nos mémoires à l'image de celles de 1936, il faut garder présent à l'esprit que notre pays pouvait, à cette époque, se permettre un pareil luxe alors que ce n'est absolument plus le cas aujourd'hui et que le blocage de la machine, ne serait-ce que quelques semaines, pourrait avoir des conséquences extrêmement graves.
Bon anniversaire, Monsieur le Président.