Etat des lieux Rapport Pébereau
Le Rapport Pébereau.
La France a des atouts très importants dans la compétition mondiale mais vit désormais au dessus de ses moyens après avoir accumulé des déficits publics considérables depuis vingt-cinq ans. La dette publique dépasse mille milliards d'euros, soit plus de dix-sept mille euros par Français. Pour la première fois, en 2006, l'impôt sur le revenu payé par l'ensemble des ménages français ne servira, pratiquement, qu'à rembourser les intérêts de la dette publique au lieu de servir à préparer l'avenir et à renforcer le service public. Cette situation reflète la difficulté de la France à mettre en œuvre les réformes nécessaires au redressement de ses finances publiques et donc à la pérennité de son modèle social...
Préambule d'une lettre de mission du 8 juillet 2005.
Les faits sont têtus, les chiffres également, ils n'ont pas de couleur politique, ils remontent à l'automne 2005 et n'ont cessé de s'aggraver depuis cette date.
Si, demain, il nous fallait solder notre "découvert", chaque Français, nourrissons compris, devrait faire, là, tout de suite, un chèque de 17000 euros !
Pour un couple avec deux enfants, cela représente rien moins que 68000 euros... 44 briques... 44 millions de centimes de francs.
Il faut bien garder en tête que l'État fait exactement comme nous lorsqu'il rencontre des difficultés, il sollicite un crédit par l'intermédiaire de l'Agence France Trésor et, comme nous également, il va payer des intérêts sur cet emprunt.
Bien évidemment, les taux d'intérêts sont plus faibles que pour les communs des mortels, environ 3% sur dix ans à la date de cette rédaction, puisque le "risque" l'est également et ce, pour une raison toute simple, c'est que nous sommes, tout à la fois, les débiteurs principaux et les cautions solidaires d'un crédit que nous n'avons, le plus souvent, pas vraiment sollicité et pour lequel nous ne pouvons pas bénéficier du délai, pourtant légal, de "rétractation".
Pour un couple avec deux enfants, cela représente rien moins que 68000 euros... 44 briques... 44 millions de centimes de francs.
Il faut bien garder en tête que l'État fait exactement comme nous lorsqu'il rencontre des difficultés, il sollicite un crédit par l'intermédiaire de l'Agence France Trésor et, comme nous également, il va payer des intérêts sur cet emprunt.
Bien évidemment, les taux d'intérêts sont plus faibles que pour les communs des mortels, environ 3% sur dix ans à la date de cette rédaction, puisque le "risque" l'est également et ce, pour une raison toute simple, c'est que nous sommes, tout à la fois, les débiteurs principaux et les cautions solidaires d'un crédit que nous n'avons, le plus souvent, pas vraiment sollicité et pour lequel nous ne pouvons pas bénéficier du délai, pourtant légal, de "rétractation".
L'économie d'un pays et sa gestion ne consiste ni à racheter de l'argent quand on en a plus, ni à tenter d'orienter favorablement des résultats électoraux par des promesses intenables, ni à acheter la paix sociale en réponse à telle ou telle grève ou manifestation.
Pour fixer les idées, si la masse salariale des fonctionnaires représente, en temps normal, la moitié de l'impôt sur le revenu, actuellement, ce même impôt sur le revenu suffit à peine à payer les intérêts de la dette. Imaginez que vous ayez un très gros découvert bancaire et que votre salaire suffise à peine à en payer les agios.
La comparaison est caricaturale, bien évidemment, ne serait-ce que parce qu'aucune banque ne vous laisserait aller jusque là car elle serait, peu ou prou, tenue pour responsable d'avoir négligé son devoir de Conseil, mais grâce à nos gouvernants successifs et à leur grande mansuétude, c'est dans cette situation que nous, citoyens, sommes actuellement pour les avoir vu sans cesse repousser au lendemain des réformes pourtant nécessaires. Electoralement suicidaires, chacun a donc préféré refiler le mistigri au successeur...
Pour fixer les idées, si la masse salariale des fonctionnaires représente, en temps normal, la moitié de l'impôt sur le revenu, actuellement, ce même impôt sur le revenu suffit à peine à payer les intérêts de la dette. Imaginez que vous ayez un très gros découvert bancaire et que votre salaire suffise à peine à en payer les agios.
La comparaison est caricaturale, bien évidemment, ne serait-ce que parce qu'aucune banque ne vous laisserait aller jusque là car elle serait, peu ou prou, tenue pour responsable d'avoir négligé son devoir de Conseil, mais grâce à nos gouvernants successifs et à leur grande mansuétude, c'est dans cette situation que nous, citoyens, sommes actuellement pour les avoir vu sans cesse repousser au lendemain des réformes pourtant nécessaires. Electoralement suicidaires, chacun a donc préféré refiler le mistigri au successeur...
A lire : l'intégrale du rapport Pébereau.