"C'est de l'acharnement ...
Mise à jour le Mercredi, 07 Juillet 2010 15:01 Écrit par Administrator Mercredi, 23 Juin 2010 00:00
... il y a dû y avoir des fuites !"
Tel fut, sur un ton scandalisé, le commentaire d'un membre de la majorité en réaction à la parution d'un certain numéro, "plutôt étoffé", du Canard enchaîné.
Nous y découvrions en effet, d'un coup et en bloc, que l'argent des contribuables partait en fumée de luxueux cigares, en un rapport, sans doute hautement stratégique, sur les effets de la mondialisation, en une chambre d'hôtel, réservée au profit d'une représentante d'un ministère, plus chère encore que celles de notre équipe de foot nationale, qu'une limite d'âge, pourtant fixée par décret, venait d'être gaillardement piétinée pour permettre une nomination qui, sinon, aurait été impossible et que, pour finir, tel autre élu semblait, lui, avoir bénéficié d'un permis de construire suffisamment vrai pour affirmer qu'il l'était, mais assez faux pour, néanmoins, y renoncer.
Ce qui est stupéfiant dans cette réaction, qui entre de plein pied dans la notion d'Omertà, c'est de constater à quel point notre classe politique, au sens très large du terme et tous bords confondus, s'offusque, avec raison, de voir ternir son image mais ne peut supporter, ne serait-ce qu'un instant, que les turpides maladroites de certains soient mises sur la place publique et ceux-çi au pilori.
Dans une République, sauf bananière, une ...fuite... ne devrait, en aucun cas, être perçue comme un dysfonctionnement de la loi du silence, mais comme la transparence que nous sommes en droit d'exiger.
Ceci étant et comme il y a loin de la coupe aux lèvres, il ne nous reste qu'à espérer encore de nombreuses fuites.
Va te faire ...
Mise à jour le Dimanche, 22 Mai 2011 18:34 Écrit par Administrator Jeudi, 24 Juin 2010 09:17
... faire une exploration proctologique, malpropre fils d'une femme exerçant le plus vieux métier du monde !
En vingt-quatre heures à peine, entre le samedi et le dimanche, ce qui devenait primordial n'était plus la phrase elle-même, ni son contenu pour le moins hard, ni ce qui aurait pu la justifier, mais le fait qu'elle ait pu être rendue publique.
L'équipe, pas le journal mais le groupe de joueurs, était soudainement obnubilée par la seule et unique "recherche du traître" [sic] qui avait rompu la loi du silence et, par voie de conséquence, par ceux qui avaient eu l'outrecuidance de s'en rendre complices. Rien que le mot employé est symptomatique de ce mal.
Ce culte de l'Omertà est tellement ancré dans nos mœurs qu'il est pratiqué partout, partout où le pouvoir et/ou l'argent sont tributaires d'une image que doit se forger ou entretenir, un peuple ou des spectateurs.
C'est pourquoi cette tentation de l'opacité ne se limite pas à l'État et au monde politique, mais affecte aussi les milieux sportifs, surtout si de très grosses sommes sont en jeu, ainsi que cette triste coupe du monde l'a confirmé.