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Les causes du mal Français.

"Lorsque la France se réveillera..."


Dire que la France est malade et se meurt de consomption est une évidence rebattue à longueur de journée. Dresser la liste de tous ses symptômes constituerait un nouvel inventaire "à la Prévert" qui, cette fois, ne laisserait même pas de place au célèbre raton-laveur.

Il est infiniment plus utile d'analyser comment elle s'est contaminée elle-même, comment elle entretient, voire même cultive, son mal et comment elle n'en finit pas de rechuter depuis plus d'une génération sans entrevoir, dans l'état actuel des choses, de véritable remède sauf à recourir au charlatan ou au guérisseur.

La France se complaît dans un cocktail harmonieux et confortable, ne serait-ce que dans l'optique d'une paix sociale à crédit, des travers suivants :
  • Un "Pénélopisme" chronique qui, au gré des conceptions économiques du parti au pouvoir, nous conduit à faire et défaire sans cesse les mêmes choses. Un coup on nationalise, le coup suivant on privatise ce qui ne l'était plus, et ainsi de suite...
  • Un "Camenberisme" permettant d'estimer économiquement viable, et parfaitement exemplaire, de perpétuellement créer un trou pour en combler un autre. Le jeu du bonneteau appliqué aux finances publiques : "où qu'il est le trou ?..."
  • Un "Complexisme" rédactionnel digne des Shadoks, aboutissant à des textes tout bonnement incompréhensibles. La lecture du simple avant-projet de la "taxe carbone" nécessite, au minimum, un niveau de BAC+10.
  • Un "Tartuffisme" consistant à nous convaincre que lorsque l'État augmente un prélèvement, une taxe, une redevance ou un impôt, c'est à son corps défendant et qu'il ne faut rien y voir d'autre qu'une démarche sacrificielle, une montée au supplice uniquement dictée par le soucis de notre bien-être, de notre santé ou pour la bonne cause.
  • Une "Légiférite aiguë" par laquelle nous produisons des textes, des textes encore des textes dont un grand nombre est soit inapplicable, soit inappliqué, soit inutile par redondance avec ceux qu'il suffirait de dépoussiérer ou, tout bonnement, d'appliquer
  • Une politique des "trois singes" étonnante qui permet de considérer comme infiniment plus grave, non pas l'existence d'un problème ou d'un dysfonctionnement quelconque, mais sa simple divulgation.
  • Une fiscalité, des prélèvements et des charges sociales qui transforment notre pays en un "enfer fiscal" que ceux qui le peuvent tentent de fuir, alors que les autres, eux, subissent les conséquences du manque de compétitivité internationale qui en découle. 
  • Un "divorce consommé" entre la "Classe Politique" et le "Peuple". Un divorce à l'amiable, certes, mais qui, comme dans les vieux couples, ne parvient pas à éviter l'écueil  d'une certaine rancune ni celui d'un certain mépris réciproque.
  • La revendication, haut et clair, d'une "exception culturelle" ne consistant, bien souvent, qu'à réitérer les erreurs déjà commises par d'autres ou à ne surtout pas faire ce qui leur a si bien réussi.
  • Un "Politiquement Correct" mortifère qui, avec le temps, a établi un dictionnaire des mots à prononcer,  "Social, Citoyen, Solidarité, Égalité, Répartition, Acquis Sociaux, Droits, Luttes, Nationalisation, Révolution, Tiers monde...", et ceux auxquels il ne faut même pas songer sous peine de passer pour un ennemi du peuple : "Sélection, Compétitivité, Concurrence, Travail, Flexibilité, Libéralisme, Privatisation, Rentabilité, Autonomie, Mondialisation...".
  • Une "repentance" à large spectre, accompagnant ce politiquement correct Kafkaïen qui, sans cesse et pour avoir bonne conscience, nous conduit à entamer notre propre procès, malgré, le plus souvent, des alibis "en béton".
  • Des "acquis sociaux" intangibles, autrefois justifiés, mais qui sont devenus, au fil des ans, des privilèges catégoriels maintenus sur le dos des contribuables.
  • Un "Secteur Public" qui, à travers ses deux composantes, a glissé insidieusement vers ce qu'il n'aurait jamais dû être : la soupape du sûreté du chômage.
  • Une 'hypnose collective", soigneusement entretenue par les divers acteurs concernés, berçant les Français de l'illusion qu'ils ont un système de Santé exemplaire, des services publics efficaces et totalement dévoués à l'intérêt commun, une Fonction Publique sans laquelle il leur serait impossible de vivre puisqu'elle ne pense qu'à notre bien-être et un modèle social irremplaçable.
  • Une "Opposition", de quelque couleur qu'elle soit, qui pense puiser sa légitimité dans le seul fait de s'opposer à tout, systématiquement et avec stakhanovisme, restant irrémédiablement "pour ce qui est contre" et "contre ce qui est pour".
  • Des "informations télévisées" dont les journalistes, tiraillés entre leurs opinions et le message à délivrer, sont dans l'obligation d'effectuer un grand écart schizophrène afin de diffuser une information ... "neutre", neutre et aseptisée au point d'en devenir stérile, sans oublier une "presse écrite" dont la distribution, conditionnée par le contenu, peut se trouver exposée aux caprices d'un monopole syndical...
  • Et nous autres, nous, les "Français", car nous sommes, aussi, dans le coup et responsables de nos malheurs. Plus ingouvernés qu'ingouvernables, râleurs mais pusillanimes, militants convaincus mais abstentionnistes et dotés d'une mémoire collective d'environ six mois.

    Si de Gaulle nous comparait à "des veaux", nous sommes devenus des moutons que l'on entretient dans la conviction d'être incapables de la moindre décision ou action de base sans le recours au "coach" spécialisé. Après l'éducation des enfants, la déco, la beauté, le sport, l'épanouissement personnel, ce  sera probablement bientôt le cas même pour aller pisser...

Autrefois "Panem et Circenses", aujourd'hui "Panem ... et StarAc" !


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