La Présidence 2012-2017.
Il est évident que nous allons avoir la sensation d'avoir traversé le miroir...
Face à une crise économique mondiale, à celle de l'Europe elle-même et à des déficits abyssaux l'approche économique est l'inverse absolu de ce que nous avons vécu jusqu'à présent.
Pour les uns, la réduction des déficits passait par celle des dépenses, pour les autres, par une "croissance Keynésienne" qui vise à une relance par la consommation alors qu'elle ne peut porter ses fruits qu'à la condition qu'il s'agisse d'une relance de la production et, donc, des exportations or, sous cet angle, nous buttons sur un problème que nous connaissons, pourtant, depuis des dizaines d'années, c'est à dire une piètre compétitivité directement liée à des coûts salariaux particulièrement élevés.
Il faut garder présent à l'esprit que le Gouvernement Mitterrand, en 1981, avait, également, eu cette orientation et engagé une politique de relance par la consommation. Les conséquences en avait été une détérioration de l'économie, une forte inflation qui, malgré un blocage des prix et des salaires, n'avait pas empêché de voir se creuser les déficits et nous avait conduits à trois dévaluations en trois ans.
Certes, aujourd'hui l'inflation est faible et l'Euro nous protège des dévaluations, mais cette monnaie unique nous impose, en retour, des règles économiques qui ne sont plus celles d'un petit village Gaulois et dont nous ne sommes plus les seuls maîtres. Sans tomber dans la caricature de la Grèce, notre situation n'est pas si brillante que cela et nous serons obligés de passer sous la fourches caudines du FMI et de Bruxelles, même si une certaine marge de manoeuvre nous est allouée.
Une marge de manoeuvre qui sera d'autant plus large que nous tendrons vers un cercle vertueux de réduction des déficits, réduction de la dette et reduction des prélèvements, entraînant, bien évidemment, une augmentation du pouvoir d'achat et menant à une authentique croissance et non celle d'un Sapeur Camenber socialiste qui creuserait un trou pour en combler un autre en ne faisant le bonheur que des seuls fabricants de pelles.