La Langue de bois.
Mise à jour le Samedi, 09 Avril 2011 14:22 Écrit par Paul Hémique Samedi, 27 Novembre 2010 12:39
"La parole a été donnée à l'homme pour cacher sa pensée".
Cette phrase du célèbre roman de Stendhal, le "Rouge et le Noir", pourrait constituer la véritable clef de la "Langue de bois".
L'Homme, dès lors qu'il ne se sent plus libre de s'exprimer, que ce soit dans une dictature ou en raison de l'enjeu d'une allocution publique ou d'un discours électoral, n'utilisera plus la langue comme un miroir mais, au contraire, se retranchera derrière elle comme derrière un masque. Le langage exprimé ne deviendra qu'un leurre ou, poussé à son paroxysme, un vulgaire attrape-gogos, un discours de bonimenteur.
L'Homme, dès lors qu'il ne se sent plus libre de s'exprimer, que ce soit dans une dictature ou en raison de l'enjeu d'une allocution publique ou d'un discours électoral, n'utilisera plus la langue comme un miroir mais, au contraire, se retranchera derrière elle comme derrière un masque. Le langage exprimé ne deviendra qu'un leurre ou, poussé à son paroxysme, un vulgaire attrape-gogos, un discours de bonimenteur.
Le Politiquement correct.
Mise à jour le Dimanche, 29 Juillet 2012 17:28 Écrit par Paul Hémique Samedi, 27 Novembre 2010 12:40
"Mieux vaut avoir tort avec Sartre, que raison avec Aron"...
Cette extraordinaire sentence soixante-huitarde, quelques années seulement avant que le "politically correct" n'entre en usage aux États-Unis, montrait déjà que l'appartenance à un courant de pensée l'emportait sur la Justesse de cette même pensée.
Une fois n'est pas coutume, nous avions devancé nos amis Américains, mais il faut bien reconnaître que nous étions aussi quelque peu contaminés par la Révolution culturelle Chinoise, et qu'un bagage linguistique comparable servait à y définir l'étalon officiel du "bien pensé et du justement dit", selon le catéchisme de Mao et sous l'œil tout aussi bridé que vigilant des tristement célèbres Gardes Rouges.
Une fois n'est pas coutume, nous avions devancé nos amis Américains, mais il faut bien reconnaître que nous étions aussi quelque peu contaminés par la Révolution culturelle Chinoise, et qu'un bagage linguistique comparable servait à y définir l'étalon officiel du "bien pensé et du justement dit", selon le catéchisme de Mao et sous l'œil tout aussi bridé que vigilant des tristement célèbres Gardes Rouges.