Fondamentaux Grandes Doctrines Le Communisme
Le Communisme
85 millions de morts ! Il ne fait aucun doute qu'ils lui ont fait sa fête, à cette pauvre humanité.
De Staline à Pol Pot, de Fidel Castro à Mao, de Tito au Che, au palmarès de l'horreur, Adolphe pourrait presque faire figure d'enfant de chœur.
Mais, paradoxalement, si ce dernier est considéré, à juste titre, comme l'un des rares hommes sans lesquels l'Histoire du Monde eut été différente, les autres passent encore assez aisément pour des démocrates qui n'auraient eu finalement qu'un seul défaut, celui d'avoir manqué de temps pour parachever une œuvre qui continue de faire fantasmer bon nombre de nos intellectuels au point, sans doute, de leur permettre des économies sur leur budget Viagra.
Paradoxalement encore, s'il vous venait l'envie saugrenue de lire "Mein Kampf", le livre, encore que ce soit un bien grand mot, de ce triste visionnaire, vous aurez sans doute, et tout à la fois, bien du mal à vous le procurer et de fortes chances de vous trouver fiché par les Renseignements Généraux pour sympathie néo-nazie, même si, au final, ne s'agissait que de conforter votre culture générale. Par contre, ne vous inquiétez pas, vous trouverez, sans l'ombre d'une difficulté, "Le Capital" et, bien sûr, "Le Manifeste du Parti Communiste" dans toutes les bonnes librairies, dans toutes les éditions et à tous les prix.
Le plus extraordinaire, et devant lequel je reste absolument confondu, c'est que depuis plus de 90 ans, malgré ses échecs économiques patents, son antisémitisme d'état, ses déportations de masse, ses purges, ses atteintes institutionnelles aux libertés, ses parodies de procès, ses hôpitaux psychiatriques, son culte de la délation, ses Goulags, sa Nomenklatura dispensée de faire la queue devant des magasins vides, cette "dictature du prolétariat" soit parvenue à réécrire l'histoire, à entretenir ses métastases au sein de la société Française et à torpiller son économie au nom du vieil adage : "le communisme ? C'est comme une voiture de location, s'il n'y a pas d'huile dedans, on s'en fout, c'est pas la sienne !"
Un grand coup de chapeau, tout de même, pour avoir donné le change au point d'obtenir de l'inconscient collectif qu'il garde bien plus en tête la notion de "prolétariat" que celle de "dictature", pour avoir offert une justification philosophico-politique à ce qui n'est qu'une démarche fondée sur l'envie et la jalousie, pour avoir bénéficié de suffisamment de complicités pour que la notion de crimes contre l'humanité n'ait même jamais été envisagée et, enfin, pour avoir rendu admissible, voire respectable, le syllogisme par lequel la Révolution est celle du Peuple, donc qu'être contre-révolutionnaire c'est être contre le Peuple, et qu'à ce titre, ceux qui se sont proclamés "représentants du Peuple" deviennent parfaitement fondés à sanctionner un comportement déviationniste et asocial... Et zoup, à l'asile !
Il est pour le moins étrange que ceux qui, à longueur d'année, nous poussent à faire acte de repentance et entretiennent notre sentiment de culpabilité puissent être également ceux qui, après avoir été frappés à l'époque de cécité et de surdité, le soient maintenant d'amnésie au point d'oublier qu'ils ont souvent été les plus grands supporters des diverses déclinaisons planétaires de cette délicieuse idéologie.
Camarade, l'autocritique que tu appréciais tant chez chez les ennemis de classe ne semble pas être ton fort, surtout spontanément, donc sans être passé par la case Liublianka après avoir fait un double six depuis celle du KGB. Après la dé-stalinisation de l'URSS, à quand une dé-aragonisation ou une dé-sartrisation de la France ? Et, après tout, pourquoi ne pas imaginer Joan Baez, avec son immense talent, chantant les louanges d'une armée américaine luttant pour ne pas laisser tomber sous la coupe de tyrans sanguinaires les innocentes populations du Vietnam et du Cambodge ?
Yves Montand, justifiant son divorce d'avec le Parti Communiste, avait tout résumé, "Nous étions cons et dangereux".
Mais, paradoxalement, si ce dernier est considéré, à juste titre, comme l'un des rares hommes sans lesquels l'Histoire du Monde eut été différente, les autres passent encore assez aisément pour des démocrates qui n'auraient eu finalement qu'un seul défaut, celui d'avoir manqué de temps pour parachever une œuvre qui continue de faire fantasmer bon nombre de nos intellectuels au point, sans doute, de leur permettre des économies sur leur budget Viagra.
Paradoxalement encore, s'il vous venait l'envie saugrenue de lire "Mein Kampf", le livre, encore que ce soit un bien grand mot, de ce triste visionnaire, vous aurez sans doute, et tout à la fois, bien du mal à vous le procurer et de fortes chances de vous trouver fiché par les Renseignements Généraux pour sympathie néo-nazie, même si, au final, ne s'agissait que de conforter votre culture générale. Par contre, ne vous inquiétez pas, vous trouverez, sans l'ombre d'une difficulté, "Le Capital" et, bien sûr, "Le Manifeste du Parti Communiste" dans toutes les bonnes librairies, dans toutes les éditions et à tous les prix.
Le plus extraordinaire, et devant lequel je reste absolument confondu, c'est que depuis plus de 90 ans, malgré ses échecs économiques patents, son antisémitisme d'état, ses déportations de masse, ses purges, ses atteintes institutionnelles aux libertés, ses parodies de procès, ses hôpitaux psychiatriques, son culte de la délation, ses Goulags, sa Nomenklatura dispensée de faire la queue devant des magasins vides, cette "dictature du prolétariat" soit parvenue à réécrire l'histoire, à entretenir ses métastases au sein de la société Française et à torpiller son économie au nom du vieil adage : "le communisme ? C'est comme une voiture de location, s'il n'y a pas d'huile dedans, on s'en fout, c'est pas la sienne !"
Un grand coup de chapeau, tout de même, pour avoir donné le change au point d'obtenir de l'inconscient collectif qu'il garde bien plus en tête la notion de "prolétariat" que celle de "dictature", pour avoir offert une justification philosophico-politique à ce qui n'est qu'une démarche fondée sur l'envie et la jalousie, pour avoir bénéficié de suffisamment de complicités pour que la notion de crimes contre l'humanité n'ait même jamais été envisagée et, enfin, pour avoir rendu admissible, voire respectable, le syllogisme par lequel la Révolution est celle du Peuple, donc qu'être contre-révolutionnaire c'est être contre le Peuple, et qu'à ce titre, ceux qui se sont proclamés "représentants du Peuple" deviennent parfaitement fondés à sanctionner un comportement déviationniste et asocial... Et zoup, à l'asile !
Il est pour le moins étrange que ceux qui, à longueur d'année, nous poussent à faire acte de repentance et entretiennent notre sentiment de culpabilité puissent être également ceux qui, après avoir été frappés à l'époque de cécité et de surdité, le soient maintenant d'amnésie au point d'oublier qu'ils ont souvent été les plus grands supporters des diverses déclinaisons planétaires de cette délicieuse idéologie.
Camarade, l'autocritique que tu appréciais tant chez chez les ennemis de classe ne semble pas être ton fort, surtout spontanément, donc sans être passé par la case Liublianka après avoir fait un double six depuis celle du KGB. Après la dé-stalinisation de l'URSS, à quand une dé-aragonisation ou une dé-sartrisation de la France ? Et, après tout, pourquoi ne pas imaginer Joan Baez, avec son immense talent, chantant les louanges d'une armée américaine luttant pour ne pas laisser tomber sous la coupe de tyrans sanguinaires les innocentes populations du Vietnam et du Cambodge ?
Yves Montand, justifiant son divorce d'avec le Parti Communiste, avait tout résumé, "Nous étions cons et dangereux".