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16 octobre 2011, Tabacs et Mutuelles.

Rien de nouveau sous le soleil, l'imagination reste au pouvoir !

Avec l'aimable autorisation de l'auteur, enfin, je l'espère...
Depuis 35 ans, la Sécu est en déficit.

Depuis 35 ans, pour se donner bonne conscience, on se contente d'augmenter les cotisations et de diminuer les remboursements.

Depuis 35 ans, on invente de nouveaux prélèvements tout en donnant, rituellement, un petit coup de pouce aux taxes sur le tabac, l'alcool et autres petites recettes.

Depuis 35 ans, on tape sur les prescripteurs tout en feignant de ne rien voir du côté des "consommateurs" eux-mêmes, des fraudes et des gâchis de tous ordres.

Depuis 35 ans, les Pharmaciens savent qu'une partie des médicaments, pourtant financés et remboursés par nos cotisations hexagonales, partent par pleins sacs "au Pays" sans, bien sûr, qu'il ne s'agisse de Sorbitol, de granules homéopathiques ou d'une banale et peu coûteuse Aspirine...

Depuis 35 ans, et contre toute logique psychologique, on pousse à la déresponsabilisation grâce à cette incontournable Carte Vitale... Vitale, peut-être, mais assurément Mortelle pour l'équilibre de nos comptes tant elle se rapproche d'une carte de crédit qui ne débiterait pas son compte ou d'un véritable "chèque en blanc au porteur".

Depuis 35 ans, l'augmentation des charges qui en découle pénalise tant notre pouvoir d'achat que notre compétitivité internationale et entretient un cercle vicieux dont on n'est pas près de sortir.

Depuis 35 ans, et progressivement, la nécessité de posséder une mutuelle complémentaire s'est imposée à tous au point d'assister à un glissement progressif, mais inéluctable, vers une meilleure couverture santé assurée par celles-ci et non plus par notre vénérable institution. Des mutuelles dont on vient, d'ailleurs, de doubler les taxes et des mutuelles, enfin et surtout, dont les cotisations, n'étant que "volontaires" et non "obligatoires", ne sont pas déductibles du revenu.

Ce système, celui que le monde entier nous envierait, est moribond et il faut impérativement le remettre à plat et cesser cet acharnement thérapeutique qui consiste à le maintenir sous perfusion. Nous avons tous, absolument tous, à y gagner et, après s'être attaqué aux "niches fiscales", il est temps d'en faire autant avec les "niches sociales".

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