27 janvier 2012, le débat Hollande - Juppé.
Que dire...
Jusqu'à l'arrivée de Juppé, que j'attendais comme la vedette "Américaine" au music-hall, l'émission n'était rien d'autre qu'un épouvantable pensum. Ensuite, même si ce débat prenait, enfin, force et vigueur, j'ai eu l'impression d'assister à une partie de cartes dont l'un des joueurs jouait au Bridge et l'autre au Poker.
Un Poker façon "menteur", lorsqu'il s'agissait de l'Europe ou de l'âge de la retraite, et un petit côté "Strip Poker" pour l'ensemble des Français si, par angélisme électoral, cette règle du jeu nous était appliquée pendant les cinq ans à venir. Il est bon de rappeler que Strauss-Kahn aimait citer Elie Halévy, un grand historien du socialisme, qui affirmait que "ce qui caractérisait un socialiste Français, c'était l'ignorance de l'économie et l'incompréhension de l'Histoire".
Jouant deux parties différentes, il est difficile de départager le vainqueur. En fait, chacun l'a été aux yeux de l'opinion qui attendait chacune des règles. François Hollande a "fait rêver" ceux qui en avaient envie et Alain Juppé, lui, est passé pour le croquemitaine à ne parler que de chiffres, alors que ce sont eux qui nous permettront, ou non, de ne pas nous retrouver dans la situation de quelques autres pays européens.
Mais il est tellement plus électoraliste et émoustillant de promettre des "lendemains qui chantent" que d'avoir le mauvais rôle en tentant de faire comprendre que le risque est grand de passer du rêve au cauchemar.