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Régionales 2015...

... Et le piège s'est refermé !

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Avec l'aimable autorisation de l'auteur

Le brillant résultat des élections régionales passées, pourtant parfaitement prévisible à la lumière des diverses consultations précédentes, ne peut que remettre au goût du jour cette formule de Bossuet...

"Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences, alors qu'ils en chérissent les causes".

Il aura donc fallu plus de trente ans, trente trois ans pour être précis, pour que le piège "Front National" cesse de fonctionner contre la droite, et commence à se refermer sur les héritiers spirituels de son instigateur.

Il faut garder en tête, et même si cette vérité déplait souverainement aux socialistes pur jus, que l'alliance objective, et de circonstance, entre François Mitterrand et Jean Marie Le Pen, est historiquement connue et officielle.

Le premier avait compris, dès les années 1982/1983, qu'en faisant tout, absolument tout, depuis la cape rouge du droit de vote des immigrés jusqu'à l'instauration judicieuse de la proportionnelle, pour faire remonter les scores d'un Front National alors en pleine décrépitude, il allait diviser la droite pour longtemps avec les résultats électoraux que l'on devine.

L'autre, tout heureux de bénéficier d'un surcroit de représentativité servi sur un plateau qui lui offrait le retour sous les feux de la rampe dont il rêvait, ne fut pas en reste pour se rendre infréquentable et quelques saillies célèbres lui permirent d'endosser gaillardement le rôle du "Croquemitaine".

Un  Croquemitaine effrayant, tout aussi utile à stigmatiser la droite au moindre frémissement de la plus infime tentation de rapprochement Frontiste qu'à culpabiliser, par avance, un électorat un peu trop sensible au chant d'une sirène pourtant créée, de toutes pièces, pour cela.

Et, pendant trente ans, tout ceci a magnifiquement fonctionné, d'une manière parfaitement huilée, et l'électorat, tous bords confondus, s'est cru maître de son vote alors que tout était fait, par intellectuels, bien-penseurs et médias interposés, pour lui tenir la main dans le seul but de le voir glisser le "bon" bulletin dans l'urne et surtout pas "l'Autre".

Combien d'élections la droite républicaine, cette célèbre droite "la plus bête du monde", a préféré perdre plutôt que de "perdre son âme", une âme à laquelle, d'ailleurs, elle avait dans le même temps renoncée alors que, si elle avait su être elle-même et tenir son rôle, le Front National n'aurait jamais, absolument jamais, atteint le statut enviable de [quasi] premier Parti de France.

Après les conséquences, analysons un peu les "causes"...

Le pot aux "roses".

Nous n'en sommes pas arrivés à cette situation par hasard, bien au contraire. Le Parti Socialiste Français, parfaitement conscient qu'il perdait progressivement son électorat populaire traditionnel, au profit du Front National d'ailleurs, devait impérativement s'en trouver un autre, ne serait-ce que pour survivre politiquement et financièrement.

Et, à la façon d'un célèbre "Bon Dieu, mais c'est bien sûr", le think-tank socialiste "Terra Nova" va trouver la solution et désigner un électorat de remplacement dans sa "Contribution N° 1" au projet 2012 du PS sous le titre "Gauche : quelle majorité électorale pour 2012 ?".

Avec un certain cynisme, celui-ci va même y détailler la stratégie à adopter par la gauche pour capter l'électorat immigré, et le raisonnement est imparable, qu'on en juge.

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Place de la Bastille, le 6 mai 2012.

"Les ouvriers votent de moins en moins à gauche, d'autant que la tentation FN y est forte...", rappellent en préambule les auteurs de l'étude, puis ils poursuivent en précisant que "... la France de la diversité est presque intégralement à gauche" tout en insistant sur "un alignement très fort des Français immigrés et de leurs enfants sur la gauche".

D'après leur étude, "le rapport de force gauche-droite y est extrême, de l'ordre de 80-20 voire 90-10" avec, pourtant, une exception, celle de la "première génération d'origine asiatique qui, par anticommunisme, reste acquise à la droite".

Et ça continue ... "La population des Français issus de l'immigration est en expansion et en mutation identitaire : en 2006, près de 150.000 acquisitions de nationalité française ont été accordées (…) ; dans l'hypothèse d'une continuation à l'identique, ce sont entre 500.000 et 750.000 nouveaux électeurs, naturalisés français entre 2007 et 2012, qui pourront participer au prochain scrutin présidentiel sans avoir pu participer au précédent."

Et le think-tank d'enfoncer le clou : "c'est un fait politique important : la France de la diversité est aujourd'hui la composante la plus dynamique, tant électoralement que démographiquement, de la gauche en France".

Peut-on imaginer démarche plus irresponsable que cet aveu d'un marketing électoral ethnique inédit et qui ne vise qu'à assouvir de simples manœuvres politiciennes ? Sans doute pas, mais cramponnez-vous, vous n'avez pas encore tou vu ou, plutôt... tout lu.

"L'identité de la France n'est plus celle des autochtones, il faut faire accepter aux Français blancs et vieillissants que la France n'est plus blanche, plus catholique ou judéo-chrétienne..." Olivier Ferrand de Terra Nova.En septembre 2011, Olivier Ferrand, alors président du think-tank Terra Nova, est l’invité d’Alain Finkielkraut dans l'émission Répliques. Il y livre sa vision de la France et très probablement celle du PS puisque, selon lui, "l’identité de la France n’est plus celles des autochtones [sic]. Il faut faire accepter aux Français blancs et vieillissants que la France n’est plus blanche, plus catholique ou judéo-chrétienne, qu’elle doit intégrer l’islam, et construire des mosquées [re-sic]"...

..."Les choses évoluent dans le bon sens", affirme-t-il avec satisfaction puisque l’islam se développe dans notre pays et que le débat, dorénavant, ne porte plus sur le voile, mais sur le hijab, ni sur la présence ou non de mosquées mais seulement sur la hauteur des minarets. On progresse, puisque le rôle de la gauche "n’est pas d’abonder dans le sens du peuple qui rejetterait cette évolution, par peur, par crispation, mais de lui dire qu’il a tort, et l’amener à accepter l’évolution inéluctable - et même désirable - de son pays [re-re-sic]".

Vaste programme ! Nous n'en sommes pas encore à la "population de remplacement" mais elle pointe le bout du nez, et quant au pauvre "Français blanc et vieillissant" qui n'a pas encore compris que c'était pour son bien, qu'il le veuille ou non d'ailleurs, le "Goulag médiatique" sera sa condamnation devant des tribunaux Populaires qui tournent à plein régime.

L'extrême Gauche.

Goulag et tribunaux populaires ne sont pas cités par hasard puisque notre brave extrême gauche française possède une très nette antériorité dans cette démarche. Une démarche certes moins raisonnée et moins mûrie mais plus idéologique et viscérale. Tant qu'elle a espéré le "Grand Soir" et la disparition de la société bourgeoise, conservatrice et réactionnaire qu'elle vomit, elle a tout misé sur un "communisme" importé de l'Est. Hélas pour elle, l'Empire Soviétique s'est effondré sur ses propres bases, la laissant orpheline de l'espoir d'une nouvelle société.

La solution fut vite trouvée, et à défaut d'un changement brutal, voire violent, la politique du "vers dans le fruit", insidieuse, progressive, aseptisée, sous couvert de générosité tiers-mondiste, allait faire l'affaire mais à la condition expresse de bien en cibler les bénéficiaires et, en l'occurrence, les plus inintégrables possible à l'image des célèbres "Maliens polygames de Vincennes".

Vint, donc, la mode des occupations d'églises, celle de Saint Bernard demeurant dans tous les esprits, et des "people" s'y faisant photographier et des journalistes qui en firent des tonnes. Sauf lors de l'occupation d'une église par des Asiatiques... Et là, ce fut étonnamment rapide, les forces de l'ordre purent intervenir sans l'ombre d'un froncement de sourcils de la part de ceux qui, dans n'importe quel autre situation, auraient fait barrage de leur corps.

Pauvres idéalistes ! Personne ne leur avait dit qu'étant potentiellement intégrables, ils ne rentraient pas dans les bons critères de l'activisme militant et, fait étrange, nous retrouvons, là, l'analyse et le ciblage de Terra Nova !

Le travail de sape.

Esaü vendit son droit d'aînesse pour un plat de lentilles, nos socialistes ont tiré un trait sur la France et les Français de cœur rien que pour se faire élire.

On peut, alors, s'interroger quant à savoir si les naturalisations massives d'immigrés majeurs s'inscrivent dans cette stratégie et si cette démarche ne constitue pas un simple calcul politique. Il faut garder présent à l'esprit que Manuel Valls a souhaité parvenir à plus de 100.000 naturalisations d'étrangers par an et rien qu'en 2013, ils ont été 70.000 ! Une naturalisation simplifiée pour les étrangers issus des pays d'Afrique, mais aussi des pays européens, devrait évidemment amplifier le phénomène sans oublier, aujourd'hui, le phénomène des "migrants".

Plus de trente ans d'un jeu criminel de "culpabilisation" des Blancs, en bloc, sans discussion ni avocat, et de "victimisation" de tous les autres contribue à entretenir une forme de haine irrationnelle d'une troisième génération, qui n'a pas pourtant connu la colonisation, à l'égard de ceux qui, pour de simples raisons d'âge, n'y ont d'ailleurs pas contribué. Ne laissons pas de côté les reformes successives des programmes d'une Éducation Nationale visant à réécrire l'Histoire d'une manière plus propice à faire "passer le message" en gommant, pudiquement, les événements qui pourraient participer à un "vivre ensemble" authentique à la seule condition d'avoir le courage de vider l'abcès, que ce soit en bien comme en mal, de la période de la colonisation.

Manuel Valls, en évoquant "l'apartheid" dont souffriraient certains de nos compatriotes a, dans le feu de l'action, quelque peu oublié ceux des quartiers Chinois, Japonais, Indien ou bien, encore, Juif de Paris. Autant de "ghettos" dans lesquels il est reconnu pouvoir se promener de jour comme de nuit ... et même avec ses enfants alors qu'il en est d'autres dans lesquels ne vont même plus, sans risque, pompiers et forces de l'ordre.

On ne tente pas, impunément, de remplacer un électorat par un autre ni de modifier les valeurs, tabous et acquis culturels d'une Société sans l'accord de ceux qui la constituent ou, alors, il s'agit une Révolution et, dans ce cas, il faut se pénétrer de l'idée qu'il puisse y avoir des contre-révolutionnaires ! Des contre-révolutionnaires qui, entre une gauche qui a plus ou moins créé cette situation et qui ne sait plus comment s'en sortir, une droite qui ne sait plus où se situer et un Front National qui, peu à peu, passe pour le garant de La République... le choix est vite fait !

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