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23 mai 2012, retour sur la campagne.

 sarko-nazi

Qu'il y ait eu "campagne", ça c'est certain et on peut difficilement dire le contraire, mais j'en suis encore à me demander si c'est à une campagne "électorale" que nous avons assisté ou s'il s'agissait d'une campagne de "diffamation", de "désinformation" ou encore, et tout simplement, d'une extraordinaire cabale organisée "par et pour" ceux qui n'avaient pas la moindre envie d'être dans la ligne de mire des réformes à venir.

J'ai aujourd'hui 61 ans et, si je vous remercie, par avance, de vos vœux, ce n'est que pour préciser que c'est loin d'être la première élection présidentielle à laquelle j'assiste, mais, de mémoire, jamais une campagne n'a atteint un tel niveau de médiocrité ni n'a osé utiliser, à seule fin de discréditer le candidat sortant, des amalgames avec les pires acteurs de l'Histoire contemporaine.

Hitler et Pétain ... ben voyons ! A leur décharge, je pense que ceux qui ont eu ces idées indécentes n'avaient sans doute pas vécu cette époque ni conservé le souvenir que le fait d'appartenir à un Parti de Gauche n'était en aucun cas, et au moins jusqu'en 1941, le "certificat de bonne vie et moeurs politiques" dont ils préfèrent, et de beaucoup, se persuader aujourd'hui.


Plutôt que de critiquer les membres de l'actuel Gouvernement et risquer de passer pour de mauvais perdants, contentons-nous de ce que chacun a dit et écrit sur chacun. Parole et écrits, sans la moindre mise en doute possible puisqu'ils se connaissent et ne font, finalement, que parler d'eux.

Parti Socialiste :

"Les assises, c'est un peu dur pour le PS, la correctionnelle aurait suffit." Jean-Pierre Chevènement lors des assises pour la transformation.
"Qu'ils se démerdent sans moi. Ce sont des guignols." Lionel Jospin
"Le PS est une outre usée, si elle veut revenir au pouvoir, la gauche a besoin à la fois d'un nouveau contenant et d'un nouveau contenu." Georges Frêche
François Mitterrand :

"Mitterrand était un truand immoral qui a conduit la France au déshonneur et à la faillite." Michel Rocard
"Les travailleurs qui ont élu François Mitterrand l'ont fait beaucoup plus par dégoût envers l'équipe dirigeante au pouvoir depuis 23 ans que par un excès d'illusions envers Mitterrand." Arlette Laguiller qui, à travers cette phrase, avait une vision prémonitoire de l'élection qui vient de se dérouler.
François Hollande :

"Ségolène Royal n'a qu'un défaut, c'est son compagnon." Arnaud Montebourg
"Si c'est l'heure des caractères, vous avez besoin de moi. Si ce n'est pas l'heure, surtout passez-vous de moi parce que c'est mieux d'avoir des gens plus tranquille [comme] des François Hollande et tous les autres fromages lyophilisés que vous pouvez trouver." Jean-Luc Mélenchon
Vincent Peillon :

"Quel idiot ! Quel merdeux celui-là !" Martine Aubry
"Vincent Peillon, c'est une espèce de bouffonnerie permanente sur la morale. Vous savez comment Hollande qui parfois peut être encore plus cruel qu'avec moi, le surnomme, et tout le monde le surnomme ? Le serpent." Eric Besson
Martine Aubry :

"Aubry se pose en s'opposant. Elle a de folles ambitions mais, franchement, ce n'est pas en écrasant tout le monde qu'elle y arrivera, ça ne marche pas comme ça. Dans son Ministère, il paraît que c'est impossible de travailler avec elle, ses directeurs n'en peuvent plus. Elle se conduit vraiment comme un mec." Dominique Strauss-Kahn
"Elle croit qu'on peut tout régler, et notamment les 35 heures, avec des coups de pied au cul." Dominique Strauss-Kahn
Strauss-Kahn :

"Il veut tout et tout de suite. A tel point qu'il va ressembler à un Sarkozy de gauche." Michel Rocard.
"La modestie est à Dominique Strauss-Kahn ce que la chasteté est à Madonna." Le Canard enchaîné.
"Dominique Strauss-Kahn, je le connais bien, je l'ai mis en examen." Eva Joly.
"Qu'il reste au FMI, à nuire à tout le monde et pas seulement à nous." Jean-Luc Mélenchon
"La France est-elle assez grande pour Dominique Strauss-Kahn ? Oui, s'il fait un régime." Jean Glavany

Il est évident que l'on peut largement trouver l'équivalent entre les divers membres de la Droite et de celle-ci à l'égard de la Gauche, mais le but n'était-il pas de tout simplement montrer qu'entre les accords de façades, notre Gouvernement est loin d'être l'assemblée unie que l'on pourrait supposer, que les cicatrices ne tarderont pas à se réouvrir à la seconde où les premières difficultés se présenteront mais que, pour le moment, nous avons, sous les yeux, une famille qui, après un décès, remballe ses rancœurs et ses vieilles haines le temps de la lecture du testament. Après...

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