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20 mai 2012, Cas de conscience.

Et c'en est un !

Après avoir perdu l'élection Présidentielle, devons-nous profiter des législatives à venir pour rééquilibrer les pouvoirs ou bien, au contraire, laisser l'actuelle équipe les détenir tous, sans exception, de la Présidence de la République au Sénat, en passant par l'Assemblée Nationale ? La réponse est loin d'être si évidente que cela.

Dans le premier cas, il faut se donner tous les moyens, tous sans exception, de gagner ces élections, quitte à piétiner l'interdiction qui nous est faite par notre adversaire direct, et accepter les voix de ceux qu'il a diabolisé depuis près de trente ans et qui sont, tout de même, une partie de notre électorat car on ne me fera jamais croire que près de 20% des électeurs Français sont des néo-nazis, au crâne rasé et prêts à défiler sur les Champs-Elysées en chemise brune. Certes, je n'ignore pas que les représentants de la bonne pensance tentent de nous en convaincre depuis les années Mitterrand et qu'àprès une si longue séance d'hypnose, nous finissons par le croire nous-même.

Un... deux...trois, réveillons-nous ! Le piège est connu pour avoir sans cesse fonctionné, et c'est à nous qu'il appartient de ne plus nous y laisser prendre, à nous, cette fois, d'arroser l'arroseur, malgré les cris d'orfraie qu'il ne va pas manquer de pousser, et de faire ce qui ne pourra que nous faire gagner et, dans le même temps, contribuer à réduire l''influence d'un Parti devenu le fort utile croquemitaine de la 5ème République.

Dans ce cas de figure, c'est bien, nous avons gagné, nous conservons la majorité à l'Assemblée Nationale mais, en échange, nous entrons dans une cohabitation qui, comme nous avons déjà pu en faire l'expérience, ne présente que des inconvénients dont celui, et non des moindres, qu'en cas d'échec de sa politique, l'actuelle équipe nous imputera la responsabilité de ne pas l'avoir laissée mener
pleinement "sa politique"...

Dans le second cas, on laisse, délibérément, tous les léviers de commandes au Pouvoir actuel et, conformément à l'adage par lequel "la critique est aisée mais l'art est difficile", nous leur laissons l'art de faire le grand écart entre les promesses électorales, d'un côté, et les réalités économiques, de l'autre, tout en nous réservant la position facile de la critique... mais de la critique constructive et non celle qui a meublé notre quotidien durant cinq ans.

Bref, mon coeur balance.

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