Vendredi, Décembre 27, 2024
   
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Le ressenti populaire

Occupe-toi des pauvres de ton village...

ressenti
Avec l'aimable autorisation de l'auteur

...avant de t'occuper de ceux du village d'à côté.

Cette sentence que l'on attribue au Talmud trouve sans aucun doute son équivalent dans d'autres religions mais elle n'en demeure pas moins frappée au sceau du bon sens. Or paraissant, peut-être à même tort, avoir été foulée aux pieds depuis bien longtemps, ce traitement préférentiel est ressenti par certains comme quelque peu déséquilibré et somme toute injuste voire injustifié.

Gardons en mémoire qu'au cours des années, un glissement sémantique s'est progressivement opéré et que l'on est passé du vocable de "réfugié" à celui de "migrant" et, parfois, réciproquement selon les besoins. L’accueil récent des réfugiés Ukrainiens, fort justifié par ailleurs, n'a créé pas l'ombre d'un remous d'opinion, ni à l'époque ni maintenant, puisque nul Parti candidat à ces législatives n'y fait allusion au sein de son "programme". Il est vrai que, d'une part, il s'agissait d'un pays en guerre, que d'autre part, il s'agissait le plus souvent de femmes et d'enfants puisque les hommes étaient restés à combattre, qu'ils étaient d'une "culture" voisine de la nôtre et que, surtout, ils avaient vocation à repartir à la fin du conflit.

Par contre, il faudrait être sourd, aveugle et particulièrement militant, pour rejeter le fait qu'une immigration de peuplement, tant officielle qu'illégale, n'allait pas un jour ou l'autre objectiver un phénomène de rejet avec tout ce que cela pouvait induire et, au soir du 9 juin, le verdict des urnes l'a cruellement révélé. Opposer "musulman" et "Islamisme" au titre que l'un serait bon et l'autre pas est tout aussi ridicule que d'établir un distingo subtil entre "chrétien" et "Christianisme"...

Nous n'avons pas raté l'intégration, non, puisque dans les faits rien n'a été fait pour cela. L'échec indiscutable d'aujourd'hui puise ses sources dans le "droit à la différence" pronée par Mitterrand et consorts au sortir des élections de 1981, une intégration façon Mc Donald® "venez comme vous voulez". Non intégrés, ne le souhaitant pas pour suivre tant les propos d'Erdogan, en Turquie, que les directives et la "stratégie" d'une très officielle l'Organisation du monde islamique pour l'éducation, les sciences et la culture ( ICESCO ) , qui revendique ouvertement, au sein de ses statuts, d'être le pendant islamique de l'UNESCO.

Cette dernière englobant TOUS les pays, la précédente EXCLUSIVEMENT ceux de l'Oumma ( le monde islamique ndlr ) et qui se "concentre sur l'éducation des jeunes générations nées en Occident puisque l'islam ne doit pas les perdre, d'autant qu'elles peuvent devenir ces messagers qui répandront la religion des élus partout dans le monde" ( sic ).

Lorsqu'on se plonge dans les textes de cette organisation, on comprend infiniment mieux la tentative de prise de pouvoir qui se déroule au sein de l'école, au sens large du terme. L'enfant de culture islamique ne doit pas "être contaminé" par des valeurs occidentales qui lui feraient abandonner sa culture et son identité religieuse et tout ceci se déroulant progessivement sous nos yeux, étape après étape : piscines non mixtes, voile et/ou foulard, abaya, enseignement de l'arabe, listes électorales "communautaires", entrisme des Frères Musulmans, constructions de mosquées etc..

Toute velléité ou simple manifestation de refus se trouvant aussitôt considérée comme de l'islamophobie et, donc, du racisme. Une tactique qui fonctionne à chaque coup tant nous cultivons fièrement notre culpabilité toute chrétienne, de tous les instants et pour tous les motifs. La troisième génération nous haï, met la Charia au dessus des règles de la République, et ce n'est pas le dossier sur la colonisation, commis par Benjamin Stora, qui aura contribué à mettre de l'huile dans les rouages ni, d'ailleurs, la position, que je ne lui ai pas pardonnée ainsi que je m'en étais ouvert à l'un de ses conseillers, de Macron établissant que la colonisation avait été un "crime contre l'humanité", histoire en cette occasion de remttre une thune dans le bastringue : "vous nous détestez ? Comme vous avez raison !".

Je n'aborderai pas les effets pervers du regroupement familial, tout le monde les connais et nos politiques également tout en cherchant, tardivement, un moyen d'y remédier. Je formule une proposition qui ne séduira sans doute pas le "Nouveau Front Populaire", ni, je le pense, notre Président qui s'est déjà trop aventuré dans une orientation difficile à remettre en cause, mais qui pourrait permettre de vider cet abcès, à savoir l'abolition des Lois Taubira pour pouvoir enfin, objectivement, librement et avec neutralité, établir, devant l'Histoire et les principaux concernés, un bilan de la colonisation en mal, par définition, mais peut-être aussi en bien, sait-on jamais.

On n'est jamais totalement à l'abri d'une bonne surprise.

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