Jeudi, Décembre 05, 2024
   
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Sombres pronostics.

Depuis bien des années, il nous est chanté sur tous les tons que ... "l'automne sera chaud" ! Prédiction, pour ne pas dire incantation, bien plus en rapport avec le climat social houleux souhaité par certains, qu'avec un éventuel réchauffement climatique mais fort heureusement, et à l'image de soeur Anne, nous n'avons, jusqu'à présent,jamais rien vu venir. Par contre, pour ce qui est de la rentrée prochaine, j'en suis bigrement moins sûr.

clara
Avec l'aimable autorisation de l'auteur

En effet, sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augures, je crains que notre actuel Gouvernement ne rencontre assez rapidement des difficultés et, ce, au nom du sacrosaint principe bien établi par lequel on est toujours puni par la où l'on a pêché.

Et,
pour avoir pêché, le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils ont pêché !

Trois ans au minimum sur les cinq du quinquennat, il a été dit, répété et asséné, tant par les leaders de l'opposition que par son relais, les médias, que tout, absolument tout, ce que faisait, réformait et décidait l'équipe précédente était mauvais et néfaste à la France au point même, et à croire certaine, qu'elle en était ... abîmée !

A force, donc, de rabâcher aux Français qu'ils vivaient malheureux, ils ont tout de même été 51,62% à finir par le croire sincèrement.

Si tout ceci était idéal et parfait pour se faire élire, notre valeureuse équipe de "sauveurs",
après avoir tout promis et donc obtenu tous les leviers de commande, Présidence, Chambre des Députés et Sénat, sans oublier les Régions, va maintenant se trouver au pied du mur et avec une terrible obligation de résultats, car elle va être attendue au tournant, tant par son électorat traditionnel que par celui d'un certain Jean-Luc Mélenchon qui, pour continuer d'exister, ne va très probablement pas se priver de souffler sur les braises voire même, peut-être, s'adonner au petit jeu du pompier pyromane.

Par ailleurs, tenter de résorber nos déficits structurels en augmentant tous les prélèvements sans exception, taxes, impôts et cotisations dans un pays dont l'économie repose essentiellement sur la consommation et, donc, la production me semble consister à prendre le problème par le mauvais bout de la lorgnette et à persister dans la ligne de ce qui nous a si bien pénalisé depuis tant d'années. A leur décharge, l'essentiel de nos dirigeants étant issu de notre chère Ecole Nationale d'Administration ou du corps professoral, j'ai véritablement beaucoup de mal à imaginer qu'ils puissent, ne serait-ce qu'une seule toute petite seconde, envisager le moindre salut hors du "Tout État". Ils sont formés, voire formatés, à cela, par quel miracle pourraient-ils même envisager de nous vendre autre chose, au risque de passer pour des curés défroqués.

Ceci étant, la poudre aux yeux de la taxation des "riches" et de l'embauche de 60.000 enseignants en cinq ans, sans pouvoir garantir que le nombre y sera ou que certains ne seront pas de simples contractuels, ne pourra faire oublier longtemps que, dans le même temps, le gouvernement programme une réduction du nombre de fonctionnaires d'une ampleur
telle que la notion Sarkozyenne du "non-remplacement" d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite fera figure d'une douce rigolade. La réduction va être telle qu'elle va, nécessairement, entraîner une redéfinition, à la baisse, des missions de l’État et imposer à ses Agents une mobilité tant géographique que fonctionnelle qui n'est pas, mais alors pas du tout, dans les habitudes.

Les Socialistes vont paradoxalement réaliser, en plus massif et plus brutal, ce à quoi ils se seraient violemment opposés si une telle décision était venue de notre "vilaine" Droite. Finalement, c'est un peu comme le long des voies de chemin de fer, "Un gouvernement Socialiste peut en cacher un autre" mais ce qui pourrait, paradoxalement mais en toute logique, convenir à l'électorat UMP ne peut que déclencher la colère des
électeurs d'un certain Jean-Luc !

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