9 février 2013, et après le mariage ?
Avec l'aimable autorisation de l'auteur |
Ouf... C'est fini !
Enfin, ce qui est fini, c'est le marathon des amendements... plus de 5000, une paille, 110 heures de débats qui ont coûté à la Collectivité une douce folie en terme d'indemnités parlementaires, de monopolisation des médias, de commentaires journalistiques et politiques au point de parvenir à occulter le reste des informations dont certaines, reconnaissons-le, avaient tout de même plus d'importance qu'un débat dont le résultat était peu ou prou acquis d'avance.
Quitte à ce qu'une loi soit votée, puisqu'elle allait l'être, je déplore que les opposants à celle-ci n'aient pas su pratiquer, avec grandeur et panache, une politique de la chaise vide qui aurait évité tant de temps perdu en amendements d'obstruction dignes de "belle Marquise, d'amour, vos beaux yeux etc.." et laissé dans l'Histoire l'empreinte d'une loi obtenue de manière dictatoriale faute d'opposition.
Que nous ayons vu s'affronter deux visions de la Société n'a rien d'étonnant et, au fond, ne me gêne pas, mais d'y avoir vu le prétexte d'entretenir une ligne de clivage droite-gauche au lieu de remédier aux lacunes d'un PACS incomplet dès le départ est, somme toute, un peu dommage et aurait été, cette fois, tout à fait consensuel.
Que l'emploi du mot "mariage" ait pu défriser certains, c'est très possible, que d'autres y aient vu une dérive suicidaire pour notre société et nos valeurs, admettons, mais, pour raison garder, je pense que nous avons infiniment plus à craindre de l'influence insidieuse, mais grandissante, de l'islam dans notre vie civile qu'une "union entre personnes du même sexe".
La page du "mariage" étant tournée, comment, maintenant, focaliser l'opinion sur d'autres sujets que les déficits, la dette, le chômage, une économie qui, à force de ralentir, va décrocher comme un avion qui vole de plus en plus lentement et des mouvements sociaux qui, par déception d'un électorat populaire, ne vont pas manquer de se radicaliser ?
Les diversions sont d'ores et déjà dans les tuyaux et elles sont nombreuses avec les boîtes de Pandore de la PMA et de la GPA, celle de la guerre du Mali, celle du Droit de vote des immigrés extra-communautaires qui, s'il est voté malgré d'évidentes et importantes manifestations, fera pencher les élections locales en faveur de la gauche mais nous garantira un 2017 aux couleurs Frontistes, sans oublier celle d'un scandale alimentaire qui, bien mené, devrait pouvoir durer quelques semaines et aller jusqu'à imposer des tests ADN aux joueurs de jazz afin de vérifier que lorsqu'ils font "le bœuf"... ce n'est pas du cheval !
Bref, avec un minimum de com' et le relais des médias, tout ceci devrait très probablement pouvoir nous mener jusqu'à la période de Roland Garros, puis du Tour de France et, d'un saut de puce, à l'hypnose populaire des vacances d'été.