Jeudi, Décembre 12, 2024
   
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Deeeeumandez l'program !

Le programme.

Mais il n'y en a qu'un, un seul et unique, celui du FMI et de Bruxelles. Il est évident qu'au niveau Hexagonal, chacun de nos candidats y va du sien, du plus farfelu au plus raisonnable, c'est logique et c'est son droit le plus strict, mais tant que nous aurons ces dettes et ces déficits sur le dos, il peut bien promettre tout ce qu'il veut, il peut même en arriver à se faire élire, mais une fois ceci fait, il ne possèdera aucune marge de manœuvre.

Pour prendre un exemple plus simple, le vôtre. Si vous êtes largement et constamment créditeur dans votre banque, tout va pour le mieux. A la moindre erreur sur votre relevé de compte, à la moindre réflexion d'une employée, vous pouvez vous offrir le luxe de demander un rendez-vous au Directeur et, là, d'un air outragé, vous clôturez votre compte après lui avoir vertement exprimé votre façon de penser mais, à l'inverse, si vos découverts sont constants et se creusent, c'est en rasant les murs que vous entrez dans la banque...

Or, c'est, un peu, notre situation. Il n'y a donc pas "des programmes", mais un seul, celui de couvrir nos découverts ! Après, on pourra jouer les grands seigneurs.

Notre endettement.

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La dette Française en une leçon.

Je lance un appel d'offre sérieux. Celui des nouveaux candidats qui, de l'extrême gauche à l'extrême droite, peut promettre, sans rire, de rembourser cette dette, dans des délais raisonnables, sans trop augmenter les impôts afin de ne pas briser la consommation et, donc, la croissance tout en réduisant nos dépenses publiques et de santé sans basculer dans l'excès brutal d'un système à la Grecque qui a vu toutes les pensions, traitements, salaires et aides sociales fondre comme neige au soleil et qui, par dessus le marché, ne me dit pas qu'il suffit de faire payer les riches, celui-là, donc, qu'il lève le doigt, je l'embauche immédiatement comme Ministre des Finances et, à mon avis, avec la bénédiction de très nombreux Français.

Les seuls intérêts de la dette, les agios quoi, 50 Milliards, l'impôt sur le revenu, lui, 50 Milliards également. Sans cette foutue dette, on pourrait, presque, imaginer ne pas payer d'impôts.

Quarante ans de démagogie, ça coûte cher !

Les Agences de Notation.

Si chacune des agences de notation possède son propre système de notation avec des notes qui, globalement et de la plus mauvaise à la meilleure, s'échelonnent de D à ce mirifique "triple A" dont la France pouvait, encore il y a peu de temps, s'enorgueillir, le plus intéressant est de savoir à quoi, en fait, correspondent ces "notes".

Moody's Standard and Poor's Signification économique
Aaa AAA Le risque est quasi nul, la qualité de la signature est la meilleure possible.
Aa AA Quasiment similaire à la meilleure note, l'émetteur noté AA est très fiable.
A A Bonne qualité mais le risque peut être présent dans certaines circonstances économiques.
Baa BBB Solvabilité moyenne.
Ba BB A partir de cette note, l'affaire commence à être spéculative. Le risque de non remboursement est plus important sur le long terme.
B B La probabilité de remboursement est incertaine. Il subsiste un risque assez fort.
Caa CCC Risque très important de non remboursement sur le long terme.
Ca CC Très proche de la faillite, emprunt très spéculatif.
C D Situation de faillite de l'emprunteur.


Afin d'affiner la notation, ces diverses notes peuvent être complétées par un "+", un "-" ou encore par un "1" ou un "2" et c'est pour cette raison que l'on trouve des notations du type AA+, A-, Aa2, etc. Soulignons que la notation est assortie d'une orientation à moyen terme permettant de situer un peu mieux les efforts de l’État considéré pour retrouver des équilibres budgétaires raisonnables. Dans certaines situations critiques, à l'image de celle de la Grèce, on pourra aller jusqu'à une "mise sous surveillance".

Avec l'aimable autorisation de l'auteur



Alors... Grèce ou France ?

N'en déplaise à l'Opposition, au sens large du terme puisqu'elle est nombreuse et plurielle, la France est, tout de même, loin d'en être là. Il est pour le moins désolant d'avoir assisté à cette volonté de puiser dans le passage du triple A à un double A+ la preuve que, depuis cinq ans, l'actuel Gouvernement s'est ingénié à nous mener à la ruine.

Certes, nous avons été dégradé d'un petit échelon, mais pas pour avoir suivi une mauvaise route, mais pour ne pas avoir suffisamment rapidement réduit nos déficits publics.

Nous aurions, très probablement encore, notre "triple A" si, dès le début de la première crise, celle de 2008, on avait sabré dans les pensions, si on en avait réduit drastiquement le nombre de fonctionnaires, si le SMIC avait été réduit de 20% et si on avait vendu à l'encan certains de nos "services publics" et, là, dans cette situation, la France affrontait, les doigts dans le nez, la seconde, ou deuxième, Crise, celle des "dettes souveraines" qu'il aurait été autrement plus juste de nommer "Dettes de la Nation". Le terme gagnant, alors, en "précision populaire" ce qu'il perdait en "poésie", mais sans lui enlever une once de sa signification.


Si ce site, par l'intermédiaire de son rédacteur, revendique être d'une "neutralité bienveillante mais parfois critique" à l'égard de notre Président, il ne peut qu'insister sur le fait que la situation économique, résultat de plusieurs décennies d'absence de la plus élémentaire rigueur budgétaire, est infiniment trop grave pour que, en avril et mai prochains, le résultat des urnes ne soit que le résulat d'un vote épidermique. Nous le regretterions tous, absolument tous, à l'exemple de ce qui se déroule, actuellement, chez nos amis Grecs et quelques autres.

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