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27 novembre 2015, Etat d'urgence.

 État d'Urgence(s).

democratie

Les démocraties sont fragiles, tout le monde le sait et ce n'est qu'exprimer une évidence que de le dire. Elles sont donc exposées, sans cesse, à des actes plus ou moins graves, plus ou moins fréquents, en leur sein ou extérieurs, visant à les déstabiliser ou à en perturber le fonctionnement.

Nous venons d'en vivre un d'une particulière importance et d'une sauvagerie incroyable. Il n'aura suffit que d'une huitaine de terroristes pour tuer 130 persones et en blesser plus de 350 !

Parmi ces derniers, nombreux sont ceux qui en garderont les marques et les séquelles, tant physiques que psychologiques, jusqu'à la fin de leurs jours.

Même s'il est toujours trop facile de réécrire l'Histoire, les signes avant-courreurs étaient pourtant présents depuis longtemps. Ne serait-ce que depuis l'attentat contre Charlie Hebdo, il était clair que nos ennemis avaient changé de registre et que l'on avait largement dépassé le cap d'une Marseillaise sifflée et huée, comme lors d'un mémorable match France-Algérie.

Jusqu'au vendredi 13 novembre 2015, les précédents attentats, car c'est oublier un peu vite tous ceux qui l'ont précédé, nous ont été rituellement présentés comme de simples et banals "actes isolés" commis par des "déséquilibrés". Hélas, le 14 novembre, notre sempiternel angélisme volait en éclat, laissant la France sonnée par une réalité qui lui sautait à la figure : nous étions "officiellement" en guerre... mais face à une "guerre asymétrique".

De nombreux oiseaux de mauvais augures ou, tout simplement, lucides, ont bien souvent tenté de sonner une forme de tocsin, mais pour se faire, aussitôt, lyncher par les médias et traîner dans la boue, confirmant le dicton par lequel "nul n'est prophète en son pays" ou, comme le disait mon pauvre père, "qu'il est difficile d'avoir raison avant tout le monde".

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