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"Panem et Domenech"

...Du pain et des buts...

Mercredi 12 mai, au café, en lisant un quotidien bien connu sur les zincs, j'ai constaté que deux nouvelles importantes se télescopaient. L'une, reléguée en page six et sur environ deux tiers de sa hauteur, évoquait le projet de la commission de Bruxelles de contrôler les avant-projets de budgets des seize pays de la zone Euro, avant même qu'ils ne soient soumis au Parlement du pays concerné.

Une révolution qui ouvre la porte à un "Ministère des Finances Européen" prenant le pas sur celui de chacun des pays. Une mise sous tutelle, une perte de souveraineté diront certains mais, aussi, une manière, et la seule envisageable, de freiner les dérives auxquelles nous assistons et qui entraînent ces tours de vis financiers qui vont pénaliser tout le monde, et sans réelle garantie de résultats.

Par contre, dans le même journal et à partir de la page deux, trois de celles-ci étaient consacrées, en la disséquant, à la constitution de l'équipe de France en vue de la coupe du Monde de foot-ball et seules ces pages semblaient intéresser les consommateurs.

Je reste convaincu que si, par malheur, c'était Bruxelles qui avait choisi les joueurs, les Français, là, étaient dans la rue... Pour le reste, bof !
 

Burqa, le retour...

Maroc, burqa,prophète, essaouiraAllez, un petit quiz, pour changer. Où a bien pu être prise cette photo ? Sur un marché, ça c'est sûr, mais, plus précisément, dans quel pays ?

Allez, même sur la photo d'origine, pas une seule burqa à l'horizon...  donc elle n'a pas été prise sur un marché de la banlieue Parisienne.

Bonne réponse, même si c'était facile. Mais je ne vais pas vous laisser sécher plus longtemps parce que le choix, ensuite, devient trop large. Cette photo a tout bonnement été prise au Maroc, à Essaouira.

Or, et c'est important, le Maroc est un royaume dont le Roi est le descendant du Prophète, autrement dit, les Femmes du Peuple du descendant du Prophète ne portent pas la burqa.

Lourd de conséquences puisque cela tend à confirmer que la burqa est à L'Islam ce que Monseigneur Lefèbvre était au Catholicisme et qu'à ce titre, interdire le port de celle-ci ne devrait, en aucun cas, être ressenti par les musulmans de France comme une façon de stigmatiser l'Islam lui-même, bien au contraire. Réfuter Saint Nicolas du Chardonnet n'est en aucune manière un combat contre le Vatican, même par procuration !

Si l'actuel projet de loi prend, une fois n'est pas coutume, le problème par le bon bout, son symptôme, en créant un "délit de non-faciès", il n'empêchera pas la tentation d'une déclinaison identitaire du célèbre syndrome de Münschausen, qui, dans ce contexte précis et après avoir favorisé l'émergence d'un problème, consistera à s'ériger en victime de celui-ci, pour exiger qu'une solution lui soit trouvée... ou pas !

Si le problème du port de la burqa, ou de ses diverses déclinaisons, peut sembler réglé, celui de la polygamie reste entier et, là, je souhaite bien du plaisir à nos gouvernants car il ne faudra pas se tromper de cible. La solution à trouver doit-elle répondre aux multi-mariages, aux poly-maîtresses, ou à la prééminence d'un mariage religieux sur le civil et, donc, prendre en compte le rôle des Imams ?
   

Je suis complètement rassuré.

Ayant pris quelques jours de vacances, hors de France et en pleine tempête de réformes, je redoutais qu'en à peine une semaine,  tout ait été revu, modifié, chamboulé, transformé au point de ne plus reconnaître mon beau pays et de m'y sentir étranger.

Il n'en est rien, fort heureusement, et la France reste égale à elle-même.

Pendant que le chômage progresse, la guerre des "Miss France" est déclarée, les médias, tout en s'en défendant, surfent sur la "rumeur" qui concerne le couple présidentiel et, croyez-moi si vous voulez, la SNCF est en grève, histoire sans doute de marquer le début des vacances scolaires, donc rien de bien nouveau sous le soleil.

Nos nombreux hommes politiques ont les yeux rivés sur l'horizon du "printemps 2012" où là, c'est sûr, ils vont montrer leurs talents et avoir les idées géniales qui vont nous sortir d'affaire. Il nous faudra seulement patienter encore deux ans car, pour le moment, ils les gardent stratégiquement sous le coude pour ménager le suspense.

Dans leur immense majorité, les Français seraient favorables à la réforme des retraites, mais à la condition expresse de ne toucher ni au montant des cotisations, ni au montant des pensions, ni à l'âge légal du départ, ni au nombre d'années de cotisation, bref, sans rien changer. Il ne reste qu'une seule solution, celle d'abaisser l'âge légal d'entrée dans la vie active... Personne ne semble y a voir pensé.

A la suite de la tempête Xynthia et au nom d'un principe de précaution appliqué à la hache, sans véritable discernement et d'une manière quelque peu expiatoire, il est fermement décidé de détruire bon nombre de maisons "inondables" sur notre façade atlantique alors que, si une nouvelle crue historique de la Seine avait lieu, et les experts sont unanimes pour affirmer qu'elle aura lieu, l'Élysée, la Chambre des Députés, la Gare Saint-Lazare, le musée d'Orsay, le Petit Palais, le Grand Palais ainsi que bien d'autres monuments et lieux publics seront inondés.

Ne jouons pas avec le feu, ne prenons plus de risque. Exposés au même risque d'inondation que ces maisons de Charente-Maritime, le siège de la Présidence ainsi que le Parlement doivent être détruits et rasés, rien que par précaution. A moins, il est vrai, que les divers ouvrages de retenue des eaux, en amont de Paris, aient été entretenus, eux, correctement.
   

Second tour des régionales.

Quel gâchis !

Cahin-caha... On va, maintenant, aller cahin-caha jusqu'à l'élection présidentielle de 2012. Je ne le souhaite pas, j'espère même me tromper, mais comment, en effet, serait-il possible d'envisager les réformes profondes dont notre pays a le plus grand besoin, et de les réussir en moins de deux ans.

En effectuant un électrochoc courageux, en vidant ces nombreux abcès au lendemain même des élections de 2007, malgré l'absolue certitude des grèves, des réactions politiques et syndicales, en un mot de tout ce qui fige notre pays, c'était jouable.

Au terme du quinquennat, les résultats auraient été palpables, même par ceux qui refusaient tout, par principe. Baisse des impôts, des charges et des prélèvements donc augmentation mécanique du pouvoir d'achat, meilleure compétitivité internationale, donc baisse du chômage, induisant, lui-même, le cercle vertueux d'une diminution des déficits de la sécu, des comptes sociaux et de notre endettement... et, donc... réélection dans un fauteuil.

Ne rêvons plus, c'est trop tard et, sauf "virage à droite" pour rejoindre le peloton d'un électorat orphelin qui pédale seul, en tête, ce sera un mandat pour rien.

Lire la suite : Second tour des régionales.

   

Ouverture ? Vous avez dit ouverture ?

Il est tout de même navrant qu'en moins de trois ans, cette "ouverture" se soit transformée en trou dans la coque d'un parti politique qui, ne l'oublions pas, avait tout de même recueilli 53 % des voix à la dernière élection présidentielle.

Je me suis laissé dire qu'en japonais, le mot ouverture se prononçait "harakiri", en ce qui concerne l'anglais, là, les traducteurs sont unanimes, c'est "bullet in the feet".

Mais, au fait, j'y pense à l'instant ! Élu Président avec 53 % des voix et, là, tout à coup, 53 % d'abstentions... Et si c'était les mêmes ?

Il est fascinant de constater qu'à chaque fois qu'un Président [dit] de droite est élu, il s'empresse de tenter de faire plaisir à ceux qui, non seulement, n'ont pas voté pour lui mais qui, de plus, ne le feront absolument jamais, tout en perdant, dans l'aventure, son propre électorat.

Je reste intimement convaincu qu'il existe de bien meilleurs moyens de fidéliser ses électeurs, Le premier ne serait-il pas, pour commencer et tout bêtement, de leur rester fidèle.

Peut-être faut-il voir, dans cette gouvernance à la "Canada Dry", une des causes d'un abstentionnisme qui ne cesse de progresser à chaque élection. En effet et concrètement, s'il me prend l'envie d'acheter des billets pour assister à un concert de Johnny Halliday, c'est bien évidemment pour l'écouter, lui, et pas Tino Rossi. Cela n'enlève rien aux qualités respectives de chacun, mais, si je fais un choix, c'est, n'en doutez pas, avec l'arrière pensée de le voir respecté, sinon, à quoi bon se déranger.

Si, véritablement, les Français souhaitaient un gouvernement qui soit tout à la fois de Droite et de Gauche, cela ferait belle lurette que nous aurions un Parti Centriste au pouvoir, or, c'est très loin d'être la cas. Bien sûr, tout ce que je dis là ne peut qu'être idiot puisque, par définition, je ne connais rien à la politique, mais l'ennui, c'est que le verdict des urnes me donne raison.
   

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