2009-2010, la grippe A (H1N1).
Mise à jour le Vendredi, 11 Mars 2011 14:18 Écrit par Paul Hémique Vendredi, 10 Septembre 2010 00:00
On ne tire pas sur une ambulance, c'est exact, mais au delà de tout ce qui a pu être dit et publié sur la manière dont a été gérée cette fameuse "pandémie", il peut être souhaitable, maintenant et à froid, de s'interroger sur les causes de ce gigantesque flop et d'en analyser les conséquences les plus graves.
S'agissant des causes, il y a fort à parier que le triste souvenir de la canicule de 2003 a poussé les responsables politiques et leurs conseillers en charge d'un tel dossier, à en faire beaucoup, vraiment beaucoup et ostensiblement, afin de ne pas, cette fois, s'exposer au reproche de ne pas en avoir assez fait. Une forme de sur-réaction aux consignes de l'OMS tout à fait digne du dicton "chat échaudé craint l'eau froide". Il faut aussi se souvenir que les médias s'en sont allègrement fait les relais au point, ensuite, de donner l'impression de se piquer au jeu en parlant du "front de la grippe" comme on aurait parlé d'un "front de bataille" et d'un nombre de victimes digne d'une grande offensive.
Par dessus le marché, le fait que notre Société ne puisse pas concevoir autre chose que le "risque zéro", oubliant que les mots "jamais" et "toujours" n'ont pas cours dans le domaine de la médecine et de la santé, a contribué à l'apparition et à la montée en puissance d'une schizophrénie que l'on a tenté de traiter par toujours plus de com' alors qu'Internet entretenait, pour sa part, la polémique sur les vaccins avec adjuvant ou non ou la nécessité d'une injection ou deux...
Quant aux conséquences, s'agit-il de ce qu'elle a coûté en vaccins, en masques, en médicaments antiviraux, en réquisition du corps médical, en mise en place de centres de vaccination dans lesquels les directives préfectorales ne prévoyaient qu'une attente maximale de vingt minutes, ainsi qu'on a pu le constater, des conséquences financières de la poursuite de l'envoi de formulaires de vaccination et de l'ouverture de nouveaux centres de vaccination alors qu'il était devenu officiel que l'épidémie était terminée ? C'est probable.
De plus, et dans le même registre, on peut raisonnablement se demander si le fait que les mutuelles, actuellement, donnent un petit coup de pouce aux montants de leurs cotisations ne serait pas, au moins en partie, la conséquence de leur mise à contribution, d'office, pour quelques 300 millions d'euros à seule fin de diluer une facture "grippe A" quelque peu salée.
Allez, après tout, rien de tout ceci n'a de véritable importance puisque, comme l'aurait dit ma grand-mère, "plaie d'argent n'est pas mortelle" et c'est d'autant plus vrai que ce sont des plaies auxquelles les Français sont habitués.
Par contre, le plus grave et le plus impardonnable, tout simplement parce que la mémoire collective d'un tel fiasco n'est pas près de s'effacer, reste que si demain nous devions faire face à une authentique et grave épidémie, les Français, après avoir eu l'impression de s'être fait berner en entendant crier "au loup... au loup" un peu vite, n'iront, en aucun cas, se faire vacciner et là, il y aura des morts !
S'agissant des causes, il y a fort à parier que le triste souvenir de la canicule de 2003 a poussé les responsables politiques et leurs conseillers en charge d'un tel dossier, à en faire beaucoup, vraiment beaucoup et ostensiblement, afin de ne pas, cette fois, s'exposer au reproche de ne pas en avoir assez fait. Une forme de sur-réaction aux consignes de l'OMS tout à fait digne du dicton "chat échaudé craint l'eau froide". Il faut aussi se souvenir que les médias s'en sont allègrement fait les relais au point, ensuite, de donner l'impression de se piquer au jeu en parlant du "front de la grippe" comme on aurait parlé d'un "front de bataille" et d'un nombre de victimes digne d'une grande offensive.
Par dessus le marché, le fait que notre Société ne puisse pas concevoir autre chose que le "risque zéro", oubliant que les mots "jamais" et "toujours" n'ont pas cours dans le domaine de la médecine et de la santé, a contribué à l'apparition et à la montée en puissance d'une schizophrénie que l'on a tenté de traiter par toujours plus de com' alors qu'Internet entretenait, pour sa part, la polémique sur les vaccins avec adjuvant ou non ou la nécessité d'une injection ou deux...
Quant aux conséquences, s'agit-il de ce qu'elle a coûté en vaccins, en masques, en médicaments antiviraux, en réquisition du corps médical, en mise en place de centres de vaccination dans lesquels les directives préfectorales ne prévoyaient qu'une attente maximale de vingt minutes, ainsi qu'on a pu le constater, des conséquences financières de la poursuite de l'envoi de formulaires de vaccination et de l'ouverture de nouveaux centres de vaccination alors qu'il était devenu officiel que l'épidémie était terminée ? C'est probable.
De plus, et dans le même registre, on peut raisonnablement se demander si le fait que les mutuelles, actuellement, donnent un petit coup de pouce aux montants de leurs cotisations ne serait pas, au moins en partie, la conséquence de leur mise à contribution, d'office, pour quelques 300 millions d'euros à seule fin de diluer une facture "grippe A" quelque peu salée.
Allez, après tout, rien de tout ceci n'a de véritable importance puisque, comme l'aurait dit ma grand-mère, "plaie d'argent n'est pas mortelle" et c'est d'autant plus vrai que ce sont des plaies auxquelles les Français sont habitués.
Par contre, le plus grave et le plus impardonnable, tout simplement parce que la mémoire collective d'un tel fiasco n'est pas près de s'effacer, reste que si demain nous devions faire face à une authentique et grave épidémie, les Français, après avoir eu l'impression de s'être fait berner en entendant crier "au loup... au loup" un peu vite, n'iront, en aucun cas, se faire vacciner et là, il y aura des morts !