Vendredi, Janvier 10, 2025
   
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 Collection personnelle d'anciens tubes en verre des labos LHF.

Par avance, je sais que comme bien d'autres avant moi, je m'expose au risque d'être traîné dans la boue pour, tout simplement, oser évoquer cette approche thérapeutique sous un angle positif, qui irait bien au-delà du péjoratif et réducteur placebo. C'est, aujourd'hui et dans le domaine médical, en revenir à la douce époque où affirmer que la terre n'était pas plate, que le soleil n'était pas au centre de l'univers et que l'on pouvait franchir les "Colonnes d'Hercule" sans tomber dans l'inconnu, prendre de gros risques.

Je vais les prendre néanmoins et dédicacer cet article et l'expérience que j'y décris et, surtout, son résultat, à notre ancienne Ministre de la Santé, à la Haute Autorité de Santé (H.A.S), aux deux principaux laboratoires auxquels il a tellement été dit et répété "que ça ne marchait pas" qu'ils semblent avoir fini par le croire. Je dédis également cet article aux quelques lecteurs curieux, aux divers responsables de Santé soucieux d'économies et aux journalistes qui franchiront le pas et essaieront ... 

A mon âge, mon avenir est derrière moi et j'échapperai au bûcher du simple fait qu'un tel mode d’exécution est mauvais pour le bilan carbone alors que je ne postule qu'à un "Prix Nobel [d'exercice illégal] de la Médecine".

J'ai enseigné l'homéopathie durant plusieurs années, à mon grand plaisir et celui de mes étudiants car partager des connaissances, quelques anecdotes croustillantes, ou des désaccords est toujours valorisant. J'ai donc enseigné au sein de la Société Médicale de Biothérapie (SMB) des docteurs TETAU, père et fils, dans la droite ligne de cette institut de formation non sans, parfois, soulever quelques critiques, interrogations voire doutes, mais des doutes qui n'allaient, jamais, jusqu'à accepter cette mise à mort signée Buzyn, HAS et quelques autres.

Au-delà de toutes polémiques, les preuves sont fort nombreuses mais paraissent réservées aux seuls initiés, à croire qu'il ne faudrait pas, surtout pas, que le "vulgum pecus", le "profane", "l'hérétique" puisse en venir à hésiter entre 500mg de Paracetamol, d'un côté, et quelques granules, de l'autre.

Je reviens, là, sur une expérience fort intéressante sur des rats dont voici le protocole : dans un premier temps, on donne à un groupe de rats une dose mortelle d’arsenic puis la moitié de ce groupe reçoit alors Arsenicum Alb. 9CH (Etude en aveugle) et, ô surprise, une surprise répétée, reproductible, il s'avère que les seuls survivants sont ceux traités homéopathiquement.  (Cazin J., Cazin M., Gaborit J., Chaoui A., Boiron J., Belon P., Cherruault Y., Papapanayotou C. (1987).

Voilà qui remettrait en cause de nombreuses conceptions médicales, tout en ouvrant un vaste champ d'expériences, puisque, si l'on accepte ce constat expérimental, "un toxique pourrait alors, à haute dilution, constituer son propre antidote".

Aïe, aïe, aïe.... mais ne serait-ce pas, après tout, la définition même de l'homéopathie puisqu'elle consiste à "prescrire à dose diluée et dynamisée la substance qui, à dose pondérale, provoquerait les mêmes symptômes chez l'individu sain".

Cette expérience, déjà ancienne, est venue corroborer et confirmer la mienne, bien plus récente, puisque, face au dénigrement récent et définitif, je souhaitais me forger ma propre opinion : placebo, foutaise ou réelle efficacité.

Le protocole.

Il me fallait, tout d'abord, établir un protocole dépourvu de tout biais potentiel et recourir à une substance courante et disponible qui soit tout à la fois :

  • chimiquement simple, donc constante dans le temps, à la différence de souches végétales ou animales qui peuvent varier dans leur composition,
  • d'une action suffisamment rapide pour que la relation de cause à effets soit indiscutable,
  • à l'origine de "symptômes" parfaitement connus et maintes fois décrits,
  • spontanément évolutif vers la guérison au terme d'un délai statistiquement bien établi,
  • la cause d'éventuelles "séquelles" ou non,
  • disponible, sous forme homéopathique, à toutes les dilutions et galéniques.

Après avoir consulté la matière médicale, l'alcool éthylique, notre célèbre petit verre, réunissait toutes les conditions décrites ci-dessus, y compris la disponibilité de la souche "Ethylicum", en doses ou en granules. mais sans oublier de préciser qu'il ne s'agit que d'une expérience visant à démontrer l'efficacité d'une thérapeutique et non de faire l'apologie d'une substance, pourtant courante, banalisée mais addictive, et que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé et qu'il doit être consommé avec modération.

Expérimentation.

L’alcool ( l'éthanol ) pénètre dans le sang via la bouche, la gorge et le système digestif. Ses effets se manifestent rapidement sur le système nerveux central en affectant certains neurotransmetteurs dont le Gaba, inhibiteur, et le glutamate, qui lui est excitateur, la communication neuronale est donc perturbée. Quand la dose est encore faible, "de la gaieté, le besoin de parler, une sensation de chaleur, de bien-être ou de détente va se manifester", si elle est déjà un peu moins faible, "un état d’excitation ou un état d’ébriété peut apparaitre et la coordination être altérée" et, quand la dose absorbée devient importante, on franchit un cap avec "une confusion mentale associée à la perte de repères visuels et à une stupeur" et, si la dose est encore plus importante, ces symptômes peuvent aller jusqu’au coma éthylique qui demeure une "urgence médicale".

Quant aux éventuelles séquelles que j'évoquais plus haut, dans le cas le plus habituel, il ne va s'agir que de la célèbre "gueule de bois" qui décrit un ensemble de symptômes consécutifs à une consommation excessive d’alcool et la seule boisson nécessaire au lendemain d'une "cuite" est l’eau sous toutes ses déclinaisons, depuis celle du robinet jusqu'aux tisanes. J'en profite pour tordre le cou à cette mauvaise habitude qui consiste à prendre un analgésique en vente libre, souvent du paracétamol, avant d’aller au lit afin de minimiser, par anticipation, les effets de la gueule de bois or l’association d’alcool et paracétamol peut être particulièrement toxique pour le foie. Chacun l'est déjà, alors il me semble inutile de les associer...

ébriété n.f. Comportement anormal qui peut précéder l'ivresse : sensation légère d'étourdissement et de vertige, avec ou sans excitation, manque de coordination des idées et des gestes. Les troubles neuropsychiques qui caractérisent l'ébriété comportent des signes d'incoordination motrice, une démarche ébrieuse, des mouvements mal coordonnés, associés à des troubles cognitifs marqués (mauvaise exécution des tâches complexes, parole pâteuse, idées confuses) avec parfois des troubles psychiques plus graves (confusion mentale, agitation, délire, violences), suivis ou non de somnolence voire de coma, avec au réveil une amnésie rétrograde des actes commis pendant la période ébrieuse.

Résultats.

A ma grande surprise, ce que je reconnais bien volontiers, ce n'est pas tant la confirmation de l'effet "positif" du concept homéopathique qui m'a surpris, puisque dans le cas contraire j'aurais enseigné à mes étudiants, durant plusieurs années, comment prescrire un vulgaire placebo, mais sa rapidité d'action. Pas tout à fait d'un simple claquement de doigts, n’exagérons pas, mais dans le délai de fonte des granules sous la langue, soit quelques dizaines de secondes au terme desquelles, à l'image d'une bulle de savon, les symptômes et signes cliniques font "pschiiiiiitttt"... ainsi que les divers "testeurs", amis, et quelques patients me l'ont souvent décrit.

En d'autres termes, au terme d'une soirée quelque peu arrosée, une dose d'Ethylicum 30CH ( c'est à dire un tube dose ou "globule", vendu encore aujourd'hui environ 2€50 chez le pharmacien ) fera disparaître les manifestations immédiates d'ébriété et les séquelles de ses excès puisque, jusqu'à nouvel ordre, les "gueules de bois" paraissent ne plus être qu'un lointain souvenir.

J'ajoute, et c'est tout à son honneur, que mon médecin traitant et, surtout ami durant largement plus de 35 ans, qui était pourtant un grand pourfendeur des petites granules tout en me disant "ça ne me dérange pas que tu prescrives sur mes (nos) patients, ça ne marche pas, mais ce n'est pas dangereux" mais, ayant été le témoin d'une de ces soirées "confraternelles", constatant cette efficacité m'appela le lendemain même, au téléphone, souhaitant que "nous fassions d'autres expériences"...

Echecs.

Tout n'est pas si parfait, bien évidemment. J'ai observé deux échecs ou, plutôt, des demis échecs. Le premier, sans constituer un véritable fiasco serait lié au fait qu'une de mes expérimentatrices s'était vue fournir une dose à 7CH que le pharmacien lui présentait comme équivalente à une 30CH or, confirmant mes théories, celle-ci a temporairemnt aggravé ses symptômes ! Le second n'aurait pas donné le résultat escompté du simple fait, admis à posteriori, que l'état d'ébriété n'était pas suffisant pour attester d'un résultat indiscutable laissant, ainsi, la porte ouverte à tous les biais possibles.

Subsidiairement, il m'est apparu que contrairement à une "légende", 10 granules ne semblent pas avoir les mêmes effets que ceux d'une dose, surtout à haute dilution. J'avais évoqué, un soir à dîner, ce problème avec le Dr. Jean-Manuel TETAU, qui sans le nier arguait d'un effet de surface des globules d'un tube dose. Le fait est là, mais demande à être vériié plus avant.

Conclusions.

Des résultats positifs et comparables sur telle ou telle drogue dure m'auraient valu la "une" des médias mais, s'agissant de l'alcool, ils ne me vaudront, au mieux, qu'un silence pudique ou, au pire, qu'une forme d’excommunication scientifique comme en ont subi bien d'autres et pourtant la démarche reste la même. Je fais mienne notre obligation professionnelle qui demeure une "obligation de moyens et non de résultat" ou, sous une autre formulation, si un patient, atteint d'une grave affection, suit fidèlement le protocole académique consensuel correspondant à sa pathologie tout en y associant, de son propre chef, une poudre de perlimpinpin quelconque, un pélerinage à Lourdes et trois prières quotidiennes... Pourquoi pas, qu'aurions-nous à y redire puisque l'essentiel, notre justification, ne consiste finalement qu'à le voir aller mieux même si chacun, ensuite, s'attribuera la satisfaction narcissique, mais totalement inutile, de cette guérison...

Cela va sans dire...

... mais c'est mieux en le disant :

  • je n'ai aucun rapport avec le moindre laboratoire, homéopathique ou allopathique,
  • mon indépendance est donc totale,
  • je ne touche, à ce jour, aucune aide, subvention, sponsoring d'aucune sorte ( hélas ! ),
  • et, surtout, je ne fais en aucun cas l'apologie de la consommation alcoolique, les français n'ont pas besoin de moi,

A suivre...

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