Pendant la Crise, les Affaires continuent.
Mise à jour le Lundi, 15 Avril 2013 12:36 Écrit par Administrator Vendredi, 12 Avril 2013 00:00
Tartuffocratie ou culte de l'Omertà ?
Un joyeux cocktail des deux...
Que ce soit dans cette toute dernière affaire ou celle, moins grave pour l'image de la Politique, qui a concerné Dominique Strauss-Kahn, il semble clair que pratiquement tout le monde était au courant mais que les Socialistes, pour ce qui concerne ces deux exemples, ont poussé des cris d’orfraies tout en se drapant dans leur dignité à la seconde même où l'un des leurs s'est trouvé dans la tourmente. Je me souviens encore de Michel Rocard disant, à propos de DSK, que c'était un "malade" mais j'ai aussi en tête la réponse de Laurent Fabius rappelant vertement au premier qu'il n'était pas médecin. On se souvient, tous, de la suite des événements !
Aux premiers frémissements de la plus petite éventualité d'un scandale, et à l'image de l’Église lorsqu'elle se trouve confrontée à une affaire de pédophilie, notre classe politique, tous bords confondus, commence d'abord par faire le gros dos et nier en bloc, souvent même et très paradoxalement, plus encore que le principal intéressé. Mais à la seconde même où il devient impossible de défendre l'indéfendable, tous les ex-avocats procéderont à un lynchage en règle de celui qui avait auparavant, et par définition, leur indéfectible confiance.
Esprit de Corps, sans aucun doute dans un premier temps, mais volonté, ensuite, de se dédouaner et de se refaire une virginité en jouant les Saint-Just. Deux attitudes aux antipodes l'une de l'autre et finalement tout aussi excessives, mais qui ne parviendront pas à éviter que le mal soit fait et que l'ensemble de la classe politique s'en trouvera, une fois de plus, discréditée aux yeux du peuple et confortera, à ses yeux, la notion, pourtant parfaitement injuste, d'un "tous pourris" si utile aux extrêmes.
Citoyen... La Révolution, on la fait débuter Case 1789 ou tout de suite Case 1793 ?C'est à l'ensemble de notre écosystème politique qu'incombe le soin de balayer devant sa porte pour redonner à l'action politique toute sa noblesse et à ses acteurs toute leur respectabilité. Il y a manifestement urgence, maintenant, après avoir remis ce coup de balais à de nombreux lendemains successifs, car si, par malheur, le Peuple décidait de prendre les choses en mains, la France, en tournant le dos à une salutaire et pacifique "opération mains propres", pourrait fort bien se laisser aller à un remake de 1789.
"Devoir de Réserve" ... "Omertà" ... Où commence et où finit chacune de ces deux attitudes ? Il est grand temps de tout faire pour en finir avec une Omertà qui souille l'action politique, les politiciens eux-mêmes et finit par se retourner contre ceux qui en ont bénéficié car, à force de voir les limites sans cesse repoussées faute de les connaître, le jour où le problème éclate, la seule question que pose avec étonnement et sincérité celui sur lequel ça tombe est... "Ben... Pourquoi moi et pourquoi aujourd'hui ?"
République Bananière.
Avec l'aimable autorisation de l'auteur |
« Pour qui sonne le glas ? »
En tout premier lieu, il est déjà en train de sonner pour Jérôme Cahuzac. Exclu du PS à l'unanimité, risquant la radiation de l'Ordre des Médecins ainsi que du Grand Orient de France, on peut raisonnablement supposer que sa carrière politique s'arrête là, sous nos yeux.
De plus, après un dédoublement de personnalité tel qu'il confine à la schizophrénie, les Français ne pourront jamais lui pardonner une attitude digne de celle de Marie-Antoinette s'étonnant que, faute de pain, le peuple ne se rabatte pas sur la brioche. Si la mémoire collective semble n'être que d'environ six mois, certaines attitudes, elles, marquent l'inconscient populaire d'une manière quasi indélébile.
Il va, également, sonner pour marquer la fin, irrémédiable, de la "République Irréprochable" promise par François Hollande et qui, à force d'avoir laissé entendre que jusqu'à son élection elle ne l'était pas, a sans doute contribuée à sa victoire électorale. Onze mois plus tard, il est difficile de ne pas se souvenir de la "République des copains et des coquins" dont nous abreuvait l'opposition de l'époque qui, par simple inversion des rôles et quelques années plus tard, n'est autre que la majorité d'aujourd'hui.
Il ne va pas manquer de sonner, une troisième fois, pour les espérances sincères d'un électorat socialiste qui, d'une part, a cru qu'un Président détenteur d'une baguette magique de couleur Rose allait lui assurer des lendemains qui chantent et qui, d'autre part, après avoir prêté sans réserve à la nouvelle équipe sa propre honnêteté, va se trouver aussi désemparé et furieux qu'un supporter de foot, s'identifiant à son joueur favori au point d'en arborer fièrement le numéro, qui le voit marquer contre son camp.
De là à ce qu'il prenne brutalement conscience du fait que, contrairement à ce dont il était intimement persuadé, la Gauche est, elle aussi, capable de magouilles, tout comme l'Autre et sa Clique, il n'y a qu'un pas. Un pas qui pourrait alors le conduire à se souvenir qu'à Marseille, du temps de Gaston Deferre, un homme de Droite comme chacun sait, le nombre d'affaires était tel qu'un petit facétieux avait peint sur le fronton de la célèbre prison des Baumettes... "Mairie Annexe".