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15 octobre 2010 ... mai 1968 bis.

A quand l'occupation de la Sorbonne ?

"Les guerres sont déclarées par des gens qui se connaissent et font tuer des gens qui ne se connaissent pas."Comme il est facile de manipuler des gamins et d'en faire de la "chair à manifs" pour renforcer les effectifs d'adultes qui, prudemment, préfèrent en envoyer d'autres au front afin que cela ne leur coûte pas, à eux, une journée de salaire.

Nous avons le choix entre faire faillite à cause des déficits de nos comptes sociaux financés par l'emprunt  ou, si ce délire continue, faire faillite à cause du blocage irresponsable de l'économie en signe de refus à toute remise en question de ce qui entretient ces déficits.

Il est pour le moins étrange de constater que, si tout le monde, avec un peu plus qu'un pois chiche dans le crâne, s'accorde, à quelques modalités près, sur l'absolue nécessité de réformer le mode de financement de notre système de retraite, certains jouent, comme à leur habitude, aux pompiers pyromanes en jetant de l'huile sur un feu facile à allumer mais qui pourrait être extrêmement difficile à éteindre. Il est vrai qu'en France, chez bien des leaders politiques, la "Révolution" est un fantasme et reste, essentiellement, une fin en soi.

Quant à l'éternel rêve de réitérer, chaque année, mai 1968, il serait bon de se souvenir qu'à cette époque, c'était, en gros le plein emploi, qu'il n'y avait eu aucun des chocs pétroliers que nous avons connus depuis, que nous n'étions pas, à ce point, dans une économie mondialisée, bref, en un mot, que la Société Française et son économie pouvait se permettre cette révolution de riches, aujourd'hui, messieurs, ne jouez pas aux cons ! Nous n'en avons pas les moyens, quoi qu'en disent ceux qui rêvent de refaire le meeting du stade Charlety...

Espérons qu'il n'y aura pas d'incidents entre casseurs et jeunes manifestants. Tout le monde le redoute, mais j'en connais qui croiseraient volontiers les doigts pour que cela se produise dans le seul but de pouvoir en reporter la responsabilité sur les Forces de l'Ordre et sur le Gouvernement. Le bon vieux principe du syndrome de Münchausen appliqué à la politique.

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