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"84" ou "2021" d'Orwell...

Je suis attérré !

Je viens de relire le célèbre roman d'Orwell, 84, publié en 1949.

Ca y est, nous y sommes arrivés, insensiblement, par petites touches, progressivement et d'une manière tellement insidieuse que nous nous réveillons, aujourd'hui et 72 ans plus tard, avec une "novlangue" destructrice, associant politiquement correct, écriture inclusive, perte du sens initial des mots à l'image du caricatural "iel", prémisse à bien d'autres déclinaisons.

La promulgation d'une loi « anti-fake news », qui n'est autre que la digne héritière du "Miniver", Ministère de la Vérité, de ce roman tandis que la population est abreuvée, dans 84, de slogans comme : "La guerre, c'est la paix.", "La liberté, c'est l’esclavage.", "L'ignorance, c'est la force" pour aboutir en 2021 à "Le tort, c'est le bon droit".

Une forme de "télécran 2.0" distillant en boucle les bonnes informations, afin qu'elles finissent par atteindre l'inconscient du spectateur au point que celui-ci ne mettra plus rien en doute au simple prétexte que c'est "passé à la télé" sans oublier son pendant, les enceintes "connectées" qui, techniquement, peuvent parfaitement permettre l'écoute des propos tenus à domicile.

Des "Minutes de la Haine", quotidiennes, dédiées à tout opposant à la pensée officielle, Zemmour allant, sans l'ombre d'un doute, en être le parfait représentant en lieu et place du tyran du roman, "Emmanuel Goldstein".

Le déboulonnage des statues, la revisitation des oeuvres classiques de nos grands auteurs et une réécriture de l'Histoire, pour en faire expurger, modifier ou adapter tout ce qui ne serait pas conforme à la doxa officielle, ainsi que les cours délivrés aux élèves en font clairement état, dans la droite ligne Orwellienne d'un "... qui possède le passé, possède l'avenir".

Une destruction délibérée de la sexualité et de l'amour, bassement traditionnel et réactionnaire, entre un homme et une femme,, sous la houlette d'un "Miniamour", le ministère de l'Amour, tel qu'imaginé par Orwell et dont le rôle consistait à dicter et contrôler les bonnes relations sentimentales sous le contrôle de la "Ligue anti-sexe des juniors".

Une redoutable "police de la Pensée" qui, sur les réseaux sociaux et sur les médias, traque et relève tout propos non conforme, au risque pour celui qui en serait l'auteur d'être banni, bloqué ou menacé avec violence ou menaces de mort.

Un "Ministère de l'Abondance" qui, comme aujourd'hui, est chargé de répéter à l'envi que tout va bien, que l'économie est florissante et, ce, grâce à l'action positive du gouvernement alors qu'il n'en est rien.

Je ne saurais trop vous conseiller la lecture, ou relecture, de ce roman "prémonitoire" à l'éclairage de l'évolution de notre société actuelle puis, sa dernière page tournée, de vous offrir un petit anti-dépresseur.

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