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Précisions à propos des Roms.


Les mesures prises, à l'initiative du président de la République, concernant certains membres de la communauté rom en situation irrégulière dans notre pays sont conformes aux règles en vigueur dans l'Union européenne et prennent en compte les intérêts des citoyens français. Elles méritent d'être approuvées. Or elles ont déclenché une tempête de réactions excessives, et parfois injurieuses, fondées sur une méconnaissance du sujet et une indifférence aux intérêts légitimes de notre pays. Aussi ces réactions sont-elles désavouées par deux Français sur trois.

Valéry Giscard D'Estaing, in Le Point du 2 septembre 2010.

L'ensemble de notre classe politique, tous bords confondus, devient fatigante à ne jamais donner l'intégralité de l'information laissant entendre à chacun que c'est, finalement, celui qui a parlé en dernier qui a raison. Face à ce problème humain, car c'en est un, la Droite, donnant l'impression de prendre des décisions digne d'un caprice du moment, se donne des verges pour se faire fouetter tandis que la Gauche, elle et profitant de ce déficit d'information, joue sur la corde sensible et humaniste de l'opinion, ce qui est tout à son honneur, pour faire monter et prendre une mayonnaise dont les ingrédients vont du mot "déportation" jusqu'à, comme le dit un grand expert du domaine, celui "d'holocauste" en passant par l'invocation du "non respect" des textes Européens or, et ça tombe bien, ils sont disponibles et clairs sur http://vosdroits.service-public.fr.

Avant d'aller manifester ou de signer une pétition, allez donc y jeter un coup d'œil et seulement après, agissez en âme et conscience. Vous y trouverez, en trois ou quatre pages, toutes les réponses à vos interrogations justifiées au sujet des Bulgares et des Roumains. Ces deux pays et leurs ressortissants sont, en fait, soumis à des règles spécifiques pendant, au maximum, les 7 années qui suivent l'entrée en vigueur du traité d'adhésion de leur pays à l'Union européenne donc, en ce qui les concerne, jusqu'au 1er janvier 2014.

Il ne s'agit nullement d'une discrimination qui leur serait réservée, mais d'une habituelle, et toute bête, période transitoire qui permet de rapprocher progressivement le niveau économique et social d'un nouvel État membre de celui de la moyenne des autres pays européens, assisté en cela par des aides toutes aussi européennes au nom de la "politique de cohésion". Il peut paraître utile de rappeler, dans le tumulte actuel, qu'il s'agit de textes votés par l'Europe pour en établir les règles du jeu et non par la France ou par Sarkozy, seuls et en catimini...

Par ailleurs, cessez d'entretenir dans l'esprit des Français, la confusion entre la notion de "libre circulation" et celle du "droit d'asile". Si ce dernier est défini par des accords internationaux et concerne les ressortissants de pays dans lesquels s'exerce une dictature avérée, il ne saurait, par définition même, concerner des citoyens d'un État démocratique, membre de l'Union européenne et dans lequel, à priori, ne se déroule aucun acte de violence et de persécution. Dans le cas contraire, il est clair que nous aurions mal choisi certains de nos partenaires.

Que l'on cesse, également, d'employer indifféremment "gens du voyage" et "Roms", ainsi que cela s'est encore produit le 12 septembre au J.T. de vingt heures sur la une, pour désigner les victimes d'expulsions. Si les premiers appartiennent à notre communauté nationale tout en méritant, d'ailleurs, d'être mieux traités, les seconds, eux, sont des citoyens roumains qui ne respectent pas la réglementation européenne sur la durée des séjours. Il ne faut toute de même pas confondre et laisser entendre que des "gens du voyage" auraient été renvoyés chez eux ... en Roumanie ! Si c'est effectivement le cas, il s'agirait d'une authentique déportation et, ne serait-ce que pour quelques petites raisons familiales, ce mot est difficilement supportable.

   

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