Chacun y va de sa commémoration, Porte de Brandebourg à Berlin, Place de la Concorde à Paris, Place du Capitole à Toulouse, et sans doute dans de nombreux autres lieux sauf, sans doute, place du Colonel Fabien. L'État Français, pour ne pas être en reste, le fait également, à sa manière et par le biais d'une augmentation de 6% en moyenne du prix des cigarettes, et le RER, de son côté, nous offre entre un train sur cinq et un train sur dix... bref, là aussi, la fête. Le principe des interconnexions SNCF-RATP, talon d'Achille de notre réseau de transports en commun, aura finalement été plus durable et plus indestructible que le mur de la honte !

Le plus affligeant de ce concert de réjouissances, c'est de constater que si, à l'époque, la France comptait entre dix et quinze pour cent de communistes pour lesquels la construction du mur était un symbole de liberté puisqu'il allait protéger l'URSS d'une invasion fasciste, il ne s'en trouve plus un seul, aujourd'hui, pour se souvenir d'une telle prise de position. Amnésie, quand tu nous tiens...