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Syndicalisme à la Française.

« Il doit sans doute être permis à tous les citoyens de s'assembler ; mais il ne doit pas être permis aux citoyens de certaines professions de s'assembler pour leurs prétendus intérêts communs. Il n'y a plus de corporations dans l’État, il n'y a plus que l'intérêt particulier de chaque individu et l'intérêt général. Il n'est permis à personne d'inspirer aux citoyens un intérêt intermédiaire, de les séparer de la chose publique par un esprit de corporation.»

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Avec l'aimable autorisation de l'auteur

A dater de cette loi, présentée par le député Le Chapelier en 1791, le mouvement corporatiste ouvrier se verra frappé d'une interdiction qui ne sera enfin levée qu'en 1884, grâce au vote de la loi Waldeck-Rousseau.

Contraint, donc, d'exister et de se structurer dans la clandestinité durant pratiquement un siècle, il y puisera toute sa radicalité et deviendra "révolutionnaire", dans tous les sens du terme, avant même d'avoir droit de cité et, ce, à la différence des modèles syndicaux, plus ou moins corporatistes, adoptés par la plupart des pays du nord de l'europe.

Entre un "mutualisme" à la Proudhon et une lutte des classes à la Karl Marx, le choix n'existait plus et, de ce fait, c'est sans grande surprise que la CGT, dès sa création en 1895, s'affirmant "révolutionnaire et anticapitaliste", prônera l'action directe pour la disparition du salariat et du patronat.

Une double disparition que son zèle, son irresponsabilité et son jusqu’au-boutisme sont en train de lui permettre d'obtenir.

Plus encore, cette quête du "Grand Soir" se trouvera gravée dans le marbre, en 1906, lors de la signature de la Charte d'Amiens, véritable et intangible ligne directrice et idéologique du Syndicalisme Français et qui, malheureusement, montre à quel point le dialogue social ne peut être, en France, qu'une vue de l'esprit.

« Dans l’œuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers, l'accroissement du mieux-être des travailleurs par la réalisation d'améliorations immédiates, telles que la diminution des heures de travail, l'augmentation des salaires, etc. »

« Mais cette besogne n'est qu'un côté de l’œuvre du syndicalisme ; il prépare l'émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l'expropriation capitaliste ; il préconise comme moyen d'action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd'hui groupement de résistance, sera, dans l'avenir, le groupement de production et de répartition, base de réorganisation sociale. »

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