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Euthanasie active.
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Si, pour les trois autres sujets, il ne s'agit pas de prosélytisme... en ce qui concerne celui-ci, je revendique, haut et clair, une démarche militante. Je trouve parfaitement honteux qu'un sujet qui, en fait, ne concerne qu'un individu, en son âme et conscience, demeure tributaire de la "morale" et des "valeurs" de ceux qui sont extérieurs et étrangers aux souffrances du premier.
Il est grand temps que nous quittions ce milieu du gué, ce ni du lard ni du cochon, dans lequel nous cantonne la loi Léonetti. Afin que certains cessent de se montrer plus catholiques que le Catholicisme lui-même, précisons, tout d'abord, la position théologique de l’Église sur ce sujet hautement sensible.
Si elle est dans son rôle et sa logique en s'opposant formellement à l'acharnement thérapeutique et plus encore, évidemment, à l'euthanasie active, elle admet le ... "volontaire indirect". Formule Jésuitique qui, s'appuyant sur le fait que l'un des rôles du médecin étant de tout faire pour qu'un patient ne souffre pas, ne considère pas comme une faute de celui-ci d'avoir eu la main un peu lourde... "Volontaire indirect", disais-je.
Il est évident qu'il ne saurait être question, ne serait-ce qu'une seule seconde, de confondre une euthanasie active et encadrée relevant du but louable et d'une demande clairement formulée d’abréger des souffrances objectives, et une forme de "meurtre assisté" qui n'aurait d'autre finalité que de hâter un héritage ou se débarrasser d'un aïeul gâteux.
Si "un esprit sain dans un corps sain" peut définir la bonne santé, alors qu'un "esprit sain dans un corps objectivement et évolutivement douloureux" devienne le critère ouvrant la porte à la possibilité, enfin légalisée, de pouvoir en finir avec dignité. Il peut toujours y avoir un miracle, ai-je maintes fois entendu. C'est vrai, mais comme le disait Audiard, "s'il existe des poissons volants, ils ne représentent pas la majorité du genre", reconnaissons qu'il en est de même, concernant d'éventuelles "guérisons spontanées", dans le cadre de maladies graves, douloureuses, généralisées et évolutives.
Un autre argument bateau, copieusement asséné par les opposants, consiste à objecter que la limitation de vitesse, en constituant une atteinte comparable à la liberté individuelle, devrait, de ce simple fait, pouvoir être outrepassée... Belle argutie polémique qui permet d'oublier un peu vite que, dans un cas, il y a mise en danger de la vie d'autrui alors que, dans l'autre, seule celle qui est déjà sérieusement écornée est concernée.
Repoussons donc les barrières de la loi actuelle d'un cran, ensuite il nous restera le problème vertigineux de devoir faire face à l'esprit "non sain"... mais, là, je suis loin d'avoir la réponse.