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Dépénalisation des drogues dites "douces".
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La première "estimation des gains des dealers" a été remise en décembre 2007 à la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt). Selon cette étude, la vente du cannabis rapporterait jusqu’à 550 000 euros par an à un semi-grossiste, soit le salaire moyen d’un patron d’une entreprise de plus de 2000 salariés.
Or, les trafiquants à ce stade seraient peut-être déjà un millier. Selon le président de la MILDT, M. Étienne Appaire, "les enquêtes sont trop axées sur les actes et pas assez sur les bénéfices du trafic". Informé de cette étude, le Président de la République [Nicolas Sarkozy, ndlr] a rappelé que "l’économie souterraine est devenue une menace pour nos sociétés", réclamant le renforcement de la répression destinée à « frapper les trafiquants au portefeuille ».
Un court extrait du Rapport Warsmann qui plante le décor, et dont l'intégralité est téléchargeable depuis ce site.
Or, où que ce soit et à n'importe quelle époque, la prohibition n'a jamais été la bonne réponse puisqu'elle n'a toujours fait que créer et entretenir le trafic en occasionnant des gains illicites et très importants or, en toute honnêteté, quelle meilleure manière de frapper les trafiquants au portefeuille que de "dépénaliser" l'objet même du délit ?
Il nous est, sans cesse, cité l'échec de la Hollande. Ce n'est, en aucun cas, un échec Hollando-hollandais quant à la consommation purement locale mais, pour ce pays, d'être devenu le super-marché des pays mitoyens au point de nécessiter un contrôle des pièces d'identité, devant les coffee shops, afin d'en limiter l'accès aux seuls et authentiques résidents.
Chute du prix du "produit", certitude de sa "qualité", possibilité de voir cette vente, toute aussi immorale sur le fond que celle de l'alcool ou des cigarettes, rapporter à la Nation au lieu d'entretenir une économie souterraine qui lui échappe totalement, disparition partielle de l'attrait du risque et de la transgression de l'interdit, moins de temps perdu par des forces de l'Ordre à rédiger des rapports voués, la plupart du temps, à terminer à la corbeille...
Bien que non consommateur absolu, je persiste et signe en y trouvant bien plus d'avantages que d'inconvénients, sauf à sécher une partie du "bizness" des banlieues et de courir le risque d'y mettre le feu. La paix sociale pourrait bien, après tout, être à ce prix.