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Introduction.

Machiavel, reviens... ils sont devenus fous !

Nul Énarque, nul Technocrate, nul sondage, aussi manipulateur de l'Opinion qu'il puisse être, n'arrivera jamais à la cheville de celui qui, depuis plus de cinq cents ans, reste l'exemple indiscutable de la science du gouvernement, de sa maîtrise et de son art consommé d'obtenir l'adhésion du Peuple à des décisions qui, sans cela, auraient été spontanément refusées et combattues.

Si, bien des années plus tard, Goëbbels a prononcé sa célèbre phrase "... altl'essentiel n'est pas ce que je dis, mais la façon dont je le dis ...", il y a fort à parier qu'il avait lu quelques unes des pages et quelques uns des préceptes de notre bon vieux Nicolas mais, à la différence de ce dernier et à travers son rôle de "Chargé de Com' du Troisième Reich", l'usage qui en a été fait n'allait pas dans le sens du Peuple... Enfin, pas de toutes les composantes de celui-ci, est-il nécessaire de le rappeler.

Machiavel, lui, avait parfaitement disséqué les pulsions humaines et populaires, celles que l'on connait pourtant depuis la nuit des temps, celles sur lesquelles il suffit de jouer avec subtilité et celles, enfin, qui permettent, en les canalisant, de faire sauter les verrous interdisant ce que l'on pourrait appeler, aujourd'hui, une Bonne Gouvernance.

Les exemples que nous donnent la Grèce, l'Espagne, l'Italie, le Portugal, en espérant fortement que l'on s'en tienne là, montrent que c'est, finalement, ce qui fait le plus cruellement défaut et confirment que l'on ne gouverne pas à coup de directives, de lois, de règlements et de décrets ni, d'ailleurs, à coup de manœuvres politiciennes mais en associant le Peuple aux décisions qui le concernent au premier chef et, peut-être aussi, en se muant en "État Complice" plus qu'en État Providence.

Certes, depuis 500 ans, bien des choses ont changé à commencer par le fait que, depuis 1962 en ce qui nous concerne, nous choisissions notre "Prince". Il n'en reste pas moins vrai que son rôle est censé rester le même, à savoir agir dans l'intérêt de la Collectivité tout en évitant de laisser se reconstituer insidieusement une forme de "Noblesse de Cour auto-proclamée" qui, servant d'interface entre le Peuple et l’Élu de ce même Peuple, donne, tout à la fois, le sentiment déplaisant de ne ramer que pour elle et de ne pas sembler s'offusquer, ne serait-ce qu'une seule toute petite seconde, de jouir de privilèges autrefois abolis.

Si la Démocratie a une fâcheuse tendance à se nourrir de Démagogie, la République, elle, se fonde sur la transparence, l’Équité plus encore que l’Égalité et la mise à disposition de tous d'une information plurielle, seul et unique critère permettant à chacun de se forger une opinion éclairée sans que l'on nous tienne la main pour le faire.

Si Machiavel revenait aujourd'hui, ce ne serait plus à un éventuel "Prince" qu'il prodiguerait ses conseils, mais au Peuple, à celui qui est en droit, maintenant, de contrôler que la Gouvernance et le fonctionnement des Institutions sont à la hauteur de la confiance qu'il a placée dans ses Élus.

Pourtant si fière d'une Révolution qu'elle porte aux nues mais dont les descendants, eux, ont progressivement laissé s'instaurer le cocktail pernicieux d'un tiers de Monarchie Élue, d'un tiers de Démocratie Populaire et d'un dernier tiers de République Bananière, notre belle France lui servirait, à n'en pas douter, d'inspiration pour un nouveau bestseller...

Vous avez aimé "Le Prince"... lisez "Le Peuple", de Machiavel.

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