Chaque élection nous amène, immanquablement, la promesse ou, au moins, l'intention, de la part des candidats, d'en finir avec le "cumul des mandats". Celle du printemps 2012 n'a, évidemment, pas dérogée à la règle et, comme d'habitude, le passage à l'acte se fait attendre et ne serait pas sans rappeler les bonnes résolutions de 1er janvier.

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Gouvernance Française.
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Avec l'aimable autorisation de l'auteur |
Il est évident que les quelques pistes "prêtées" ci-contre à François Fillon, si elles sont frappées du sceau du bon sens et qu'elle sont absolument nécessaires, ne représentent, en fait, que l'infime partie visible de l'iceberg des coupes, réductions et modernisations dont notre pays a le plus grand besoin.
Un besoin particulièrement impérieux, d'ailleurs, mais qui exposerait le responsable politique qui semblerait avoir l'impudence de vouloir, réellement, aller au bout de ce genre de décision à un suicide électoral voire à une fatwa lancée par tous, y compris par les membres de son propre bord ainsi que nous l'avons constaté lorsqu'il fut envisagé de supprimer le numéro du département sur les plaques minéralogiques...
C'est d'autant plus désolant qu'il est parfaitement établi que nous sommes les champions toutes catégories du nombre de communes, de départements et de régions, les champions de la multiplicité des couches, strates, redondances administratives et étatiques servant d'intermédiaire entre nos quelques 36000 communes et le sommet de l'Europe, les champions des délais de transposition en droit interne de ses Directives, les champions du nombre d'élus, de Parlementaires, de Sénateurs et de Partis Politiques, les champions de l'immobilisme et de l'incapacité foncière à la moindre réforme structurelle, les champions des taxes, charges et prélèvements, les champions d'une extraordinaire inventivité linguistique dans la création de Ministères, souvent de pures circonstances à l'image de celui du "Temps libre" ou, encore, de celui des "Droits des femmes", les champions de la publications de textes, décrets et règlements et les champions des lourdeurs et lenteurs qui en sont les conséquences directes.
Depuis que je suis en âge de voter, soit 40 ans tout de même, j'entends soulever à chaque élection les mêmes sujets récurrents : l'égalité homme-femme, la prolifération des "Commissions Théodule", la prise en compte du vote blanc, le non-cumul des mandats, l'éthique et la déontologie des élus, l'immigration, le vote des étrangers, la réduction du nombre de fonctionnaires, la rengaine du déficit de la Sécurité Sociale, la défense de services publics, la délinquance, l'insécurité et tant d'autres qui ne semblent, soudainement, prendre d'importance que dans les semaines qui précèdent une échéance électorale et qui ne seront, comme d'habitude, pas plus solutionnés cette fois-ci que précédemment.
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« Il sera candidat à l'Assemblée Nationale jusqu'à sa mort. Après, il se présentera au Sénat. »
Lionel Stoléru, à propos de Marcel Dassault in L'Événement du Jeudi, 21 novembre 1983.
Maladie spécifiquement Française, nous sommes les champions, toutes catégories confondues, du nombre de Ministères et de notre faculté à en inventer de nouveaux.
« De Gaulle trop loin ou trop haut, le gouvernement diminué, le Parlement en résidence surveillée, la compétition des barons pour la possession des fiefs en déshérence fait rage. L'un d'entre eux, le technocrate, a pris de l'avance sur les autres.
Tout comme nous ne monterions jamais dans un véhicule conduit par un chauffeur malade ou manifestement ivre, que les élus auxquels nous confions nos destinées soient avant et, surtout, pendant toute la durée de leur mandat, totalement et indiscutablement aptes à y faire face.